Dans une tribune publiée par le journal arabophone Assabah, David Govrin vante un bilan positif de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, actée le 10 décembre 2020, et de l’accord tripartite signé en présence du roi Mohammed VI, le 22 décembre 2020. Le diplomate israélien note que les relations avec le Maroc diffèrent de celles liant Israël aux autres pays signataires des Accords d’Abraham, car les deux pays avaient déjà, au milieu des années 90, ouvert des bureaux de liaison à Tel Aviv et à Rabat.
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David Govrin rappelle les nombreuses actions entreprises par les deux pays ces douze derniers mois : la signature de nombreux accords et des mémorandums d’entente dans plusieurs domaines de coopération ; le renforcement de la coopération académique et scientifique entre les universités et les instituts de recherche ; la signature des accords visant à renforcer la coopération militaire dans les domaines tels que le renseignement, l’industrie militaire, la formation (exercices conjoints entre les Forces armées royales et Tsahal, les forces de défense et de sécurité israéliennes) et la vente de drones et des armes au royaume ; la signature d’un accord-cadre économique de grande envergure dès l’année prochaine, etc.
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Aux yeux du diplomate israélien, le bilan est globalement satisfaisant. Toutefois, de grands défis restent à relever. Selon lui, le défi le plus important est de traduire la paix en prospérité pour les deux parties. Le deuxième défi, poursuit-il, consiste à démontrer qu’il est possible de construire une paix véritable, non seulement avec les gouvernements mais aussi avec les peuples du Moyen-Orient. David Govrin est persuadé que l’Histoire du Maroc, qui se distingue par la tolérance, la modération et le vivre-ensemble entre juifs et musulmans, fera des émules ailleurs.