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Le Maroc est de plus en plus exposé à la cybercriminalité, qui peut faire des ravages et causer des dégâts colossaux. Les services sécuritaires ont fait de la lutte contre ce fléau du 21ᵉ siècle, une priorité.
Cible de plusieurs attaques de cybercriminalité, le royaume a déployé une stratégie nationale importante en ce qui concerne la cybersécurité. Toutefois, les infractions pénales à l’encontre ou au moyen d’un système d’information et de communication, principalement Internet, sont de plus en plus fréquentes, fait savoir la revue de la DGSN.
Selon la direction de la police, le cyberespace « ne cesse de croître et d’intégrer une multitude de services et donc, d’occasions de perpétrer des crimes dans l’anonymat total et en ciblant une masse importante de victimes, en un temps record », note la revue de la DGSN. « La majorité des cybercrimes peuvent être résumés en gains financiers, espionnage ou cyberespionnage, endoctrinement idéologique, harcèlement, etc., mais les crimes à but purement lucratif demeurent les plus prédominants », a-t-elle souligné.
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« Internet est devenu l’arène d’expression par excellence, où la désinformation y a trouvé sa place », a-t-on précisé, ajoutant que « le danger réel du futur cybercrime réside dans le darkweb ou deepweb, cette partie invisible du Net qui dépasse largement le web indexé en surface (Internet classique) et croît de manière exponentielle, et qui contient des informations invisibles pour le web surfacique, avec des activités illégales, telles que la pédopornographie, le blanchiment d’argent, le vol d’identités, le marché noir des armes, des drogues, pour ne citer que celles-ci. »
Le darkweb, détaille-t-on, « utilise le cryptage à outrance et masque les adresses IP, ce qui les rend difficiles à identifier. Pire encore, les cybercriminels s’organisent, recrutent de nouveaux membres et mettent en vente leur savoir. »
En dépit de l’émergence de ces menaces qui sont bien réelles, « un espoir est porté sur le deep learning et l’intelligence artificielle, pour améliorer la cybersécurité dans le cyberespace, qui peut détecter très tôt des comportements anormaux plus vite que l’être humain, constituant ainsi, un outil précieux pour les cyber-policiers pour anticiper les cyberattaques », a conclu la DGSN.
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