Covid-19 : le Maroc côtoie un reconfinement

30 mars 2021 - 10h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

À quand l’allègement réel des mesures restrictives au Maroc ? Alors que les Marocains s’attendaient à démarrer le mois du Ramadan avec une certaine liberté, El Othmani met en garde contre une troisième vague de la pandémie du Covid-19, tout aussi dangereuse que les deux précédentes.

Le retour à une vie normale dépend de la réussite de la campagne de vaccination. Mais avec la rareté du vaccin, les Marocains doivent continuer à respecter les mesures de sécurité sanitaires. Il y a quelques mois, le ministre de la Santé avait annoncé qu’il y avait de fortes chances que les Marocains puissent passer un mois de Ramadan « normal ». Selon le quotidien Al Akhbar, El Othmani a précisé que les deux dernières semaines ont connu une hausse sensible des cas de contamination, et que le Maroc a enregistré un nombre inquiétant de cas graves. Pourtant, après quelques jours de vaccination, il y avait comme une sorte d’accalmie.

Avec cette mise en garde, tout laisse penser qu’un confinement partiel se profile à l’horizon avec pour conséquence l’annulation des prières rogatoires (Taraouih). Le couvre-feu nocturne actuellement en vigueur risque d’être maintenu. Le Maroc avait prévu boucler la campagne de vaccination avant le Ramadan, mais les fournisseurs de vaccins n’ont pu aider à atteindre cet objectif. Bien de pays européens embarqués dans une troisième vague ont eu le même souci. La vigilance et le respect des mesures préventives doivent être de mise.

Face au relâchement observé au niveau de la population, Taieb Himdi, médecin et spécialiste de la politique sanitaire s’inquiète mais pense que le Maroc est capable d’éviter une troisième vague si la population fait preuve de responsabilité et de patriotisme. « Pour ne pas revenir à la case départ, il faut rester vigilant et maintenir les mesures de prévention », souligne à son tour le professeur Azzeddine Ibrahimi, directeur du Laboratoire de biotechnologie à la Faculté de médecine de Rabat. Pour ce dernier, il faut continuer à porter le masque, respecter la distanciation physique et se laver les mains au savon ou utiliser les solutions hydro-alcooliques.

Le professeur Ibrahimi explique que, grâce à la politique qu’il a menée jusque-là, le Maroc fait aujourd’hui face à un « Covid-19 light ». Et, d’après lui, « si l’on patiente encore quelques mois, en respectant les trois règles de base, nous pourrons espérer sortir complètement de la crise et revenir à la vie normale d’ici le début de l’été ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Saâdeddine El Othmani - Ministère de la Santé - Coronavirus au Maroc (Covid-19) - Vaccin anti-Covid-19

Aller plus loin

Le Maroc sous la menace d’un retour au confinement

Les cas de Covid-19 sont en forte augmentation au Maroc. Face à cette situation, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, invite les Marocains à la vigilance et surtout au...

Le Maroc dans le top 10 des pays qui ont gagné le pari de la vaccination contre le Covid-19

Le Maroc fait partie des 10 premiers pays qui ont réussi le défi de la vaccination contre le Covid-19. Le classement a été fait mercredi par le Bureau de l’Organisation mondiale...

Vaccin anti-Covid : l’administration de la première dose suspendue au Maroc

Le Maroc est quasiment au bord de la rupture de son stock de premières doses du vaccin anti-Covid. En attendant l’arrivée des doses supplémentaires du vaccin chinois Sinopharm...

L’Inde suspend l’approvisionnement du Maroc en vaccin anti-Covid-19

Le Maroc qui espère recevoir d’autres vaccins de l’Inde doit patienter au mois jusqu’au mois de mai. L’Inde vient d’annoncer officiellement la suspension temporaire des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Des olives marocaines dangereuses pour la santé saisies en France

Un grossiste de Seine-Saint-Denis est au cœur d’une affaire d’importation d’olives impropres à la consommation. Fin septembre, les douanes françaises ont saisi près de 30 tonnes d’olives en saumure en provenance du Maroc. Ces dernières contenaient un...

Le thon consommé par les Marocains dangereux pour la santé ?

Hanane Atarguine, députée du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle le gouvernement marocain sur la présence de mercure dans les conserves de thon. S’appuyant sur des rapports internationaux d’organisations sanitaires, elle alerte sur...

Maroc : des avions pour transporter les malades

Le ministère de la Santé et de la protection sociale vient de lancer un appel d’offres d’un montant de 30 millions de dirhams pour la location d’avions dédiés au transport rapide des malades.

L’eau Ain Atlas mauvaise pour la santé ? les autorités répondent

Le ministère de la Santé dément catégoriquement les rumeurs concernant l’eau minérale « Aïn Atlas ». Un document falsifié, circulant activement sur les réseaux sociaux et usurpant l’identité d’une délégation ministérielle, affirmait que cette eau ne...

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Le Maroc face à la menace de la « Poufa », la cocaïne des démunis

Le Maroc renforce sa lutte contre la « Poufa », une nouvelle drogue bon marché, connue sous le nom de cocaïne des pauvres », qui a non seulement des répercussions sociales, notamment la séparation des familles et une augmentation des suicides et des...

Le Maroc pleure la mort de la "fille de la lune" Fatima Ezzahra Ghazaoui

Fatima Ezzahra Ghazaoui, 31 ans, star marocaine des réseaux sociaux, a perdu son combat contre la Xeroderma pigmentosumn, une maladie génétique rare à l’origine d’une hypersensibilité aux rayonnements ultraviolets, qui interdit toute exposition au soleil.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...