Royal Air Maroc (RAM) s’active pour renforcer sa flotte d’avions avant la Coupe du monde 2030 que le Maroc organise conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Objectif, disposer de 130 avions pour contribuer à la réussite de cet événement.
Malgré le rapport rendu début mai par le groupe d’inspection de la FIFA, le Maroc croit toujours en ses atouts pour organiser la coupe du monde de football 2010.
Les commentaires sont allés bon train au Maroc après la publication de ce rapport, qui place idéalement l’Afrique du Sud pour l’organisation de ce qui sera la première Coupe du Monde de football à se dérouler sur le continent africain. Les experts de la FIFA ont qualifié d »’excellent » le dossier technique présenté par l’Afrique du Sud, et de « très bon » ceux présentés par les outsiders que sont le Maroc et l’Egypte.
Témoin de la combativité affichée par Rabat, le comité d’organisation « Morocco 2010 », dirigé par l’homme d’affaires marocain Saad Kettani, a répondu point par point aux réserves de ce rapport en adressant un mémorandum aux 24 membres du comité exécutif de la FIFA qui auront à désigner l’heureux élu samedi à Zurich.
Proximité géographique avec l’Europe, solvabilité financière, sécurité, engouement populaire pour le ballon rond et climat estival (alors que l’Afrique du sud sera en période d’hiver austral) font partie des arguments de poids de la candidature marocaine dont ne peut se prévaloir l’Afrique du Sud, a rappelé la candidature marocaine.
Concernant l’avancée des travaux des stades, le rapport des experts de la FIFA relevait que trois stades sur les neuf prévus n’avaient « pas été réalisés du tout ». L’association « Morocco 2010 » souligne que trois stades déjà existants « ne nécessitent que des aménagements mineurs » (Rabat, Casablanca et Fès), et que « trois sont en construction et en avance sur leurs délais de réalisation » (Marrakech, Agadir et Tanger).
Trois autres stades restent à construire (Grand stade de Casablanca, El Jadida et Meknès). Le coup d’envoi des travaux est prévu pour juillet 2004, à condition toutefois que le Maroc ait été désigné.
Le comité d’organisation marocain a fait remarquer que le gouvernement avait « garanti pleinement et sans conditions le financement de la construction de tous les stades pour la somme totale de 862,1 millions de dollars », soulignant qu »’aucun autre candidat n’(avait) présenté de telles garanties ».
Autre source d’inquiétudes mise en avant par les experts de la FIFA, le système de santé public marocain, qui selon eux « ne correspond pas aux normes exigées pour une Coupe du Monde ». Le comité d’organisation marocain a tenu à rappeler le classement 2000 des performances des systèmes de santé établi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui sur 197 pays « place le Maroc en 29e position », devant l’Egypte (63e) et l’Afrique du Sud (175e).
Le Maroc, qui en est à sa quatrième candidature après celles pour l’organisation des Coupes du Monde de 1994, 1998 et 2006, a cette fois-ci fait appel aux meilleurs experts en la matière pour composer le comité d’organisation.
Outre l’homme d’affaires Saad Kettani, financier réputé qui pilote le projet, l’association « Morocco 2010 » compte en son sein plusieurs spécialistes pour l’organisation d’un tel événement : Alan Rothenberg (Etats-Unis), recruté en mai 2003, considéré comme l’architecte de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis et ancien membre de la FIFA ; l’ancien footballeur Daniel Rupf (Suisse), organisateur de la Coupe du Monde au Japon et en Corée du sud en 2002, ou encore le Français Jacques Lambert, un ancien préfet qui avait été le Monsieur « sécurité » de la Coupe du Monde 1998 en France.
Pour souligner l’importance de cet « enjeu stratégique » de développement, la délégation marocaine à Zurich sera emmenée par le prince Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI et par le président sénégalais Abdoulaye Wade, dont la présence soulignera « l’authenticité africaine de la candidature marocaine ».
Le Maroc a commencé à croire sérieusement en ses chances après son remarquable parcours lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Tunisie (CAN 2004). La sélection nationale des Lions de l’Atlas avait atteint la finale de l’épreuve avant de s’incliner par 2 buts à 1 face au pays organisateur.
Michel Zerr- AP
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