Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Les casques bleus ont escorté jusqu’a maintenant près de 400 civils dont des ressortissants marocains de trois endroits dont ils assurent la protection, en vue de procéder à leur évacuation de Côte d’Ivoire. Près de 150 ressortissants canadiens, 40 espagnols et un nombre pas précisé de Marocains ont également été dirigés vers l’aéroport par le soin des casques bleus, a indiqué mercredi à New York, le porte parole de l’ONU ajoutant que le rapatriement de ces personnes est assuré par leurs pays d’origine.
L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) continue de son côté d’assurer l’hébergement et la protection des nombreux arrivants dans les trois endroits sécurisés par les Casques bleus, a-t-il poursuivi. Il a, par ailleurs, fait savoir que l’ONUCI a fait état de violences interethniques à Gagnoa, ville natale du Président Laurent Gbagbo. La ville est interdite aux forces impartiales en dépit des nombreuses tentatives des observateurs militaires des Nations Unies et des Casques bleus de surveiller le secteur, a souligné le porte-parole avant de souligner que l’ONUCI n’est pas en mesure de confirmer le nombre de victimes. Mais, a-t-il indiqué, des membres de l’ethnie Bétée et des partisans de Laurent Gbagbo se sont attaqués aux populations à Dioula, précisant qu’une unité de Casques bleus a été dépêchée, mercredi, dans la ville afin d’enquêter et de faire un rapport sur la situation. Abidjan, a-t-il dit, semble en revanche plus calme, selon l’ONUCI, les manifestants se font moins nombreux dans les rues, l’activité économique redémarre progressivement, quelques bus circulent à nouveau et certains magasins ont réouvert. Pendant ce temps, la situation s’aggrave à Bouaké, où il devient urgent de rétablir les services d’eau et d’électricité, a ajouté le porte parole qui a indiqué que les messages de haine continuent d’être diffusés, parfois proférés en dialectes locaux. Les invectives antifrançaises sont toujours aussi nombreuses sur la radio et les chaînes de télévision publiques, a-t-il fait savoir, précisant que dans ce contexte, la radio de l’ONUCI continue d’émettre en permanence.
Map - L’Economiste
Ces articles devraient vous intéresser :