La recrudescence des actes de violence en Corse est indéniable. Depuis le début de l’année, au moins 30 cas ont été ainsi recensés. Principalement visée par cette flambée de la xénophobie, la communauté maghrébine s’interroge. De nombreuses familles envisagent aujourd’hui de quitter l’île de Beauté.
C’est apparemment un groupuscule considéré comme étant ouvertement raciste, I Clandestini Corsi, qui aurait revendiqué la plupart de ces actes violents.
Les images diffusées dans ce reportage sont d’ailleurs éloquentes et témoignent de la gravité des faits. Une agence commerciale Wafabank a ainsi été totalement détruite à l’explosif alors que la voiture d’un agent du consulat du Maroc aurait également été visée, la semaine dernière, par un attentat.
Dans le reportage diffusé jeudi soir par la première chaîne française, TF1, les journalistes se sont rendus dans le quartier des immigrés de Bastia, rue Droite, où les premiers incidents ont eu lieu. Sur place, ils ont ainsi recueilli plusieurs témoignages de Marocains installés en Corse depuis plusieurs générations qui confirment cette montée des actes violents à l’encontre de la communauté maghrébine.
Plusieurs jeunes gens d’origine maghrébine, nés en Corse, ont ainsi déclaré, sous le couvert de l’anonymat par crainte des représailles, qu’ils étaient régulièrement l’objet de menaces et d’attitudes provocantes de la part d’une partie de la population de l’île. « Moi, ce qui me gêne c’est le regard quotidien, la discrimination. Ils attendent toujours notre faute, nos mots de travers... ».
Face à ce racisme quotidien, de nombreuses familles installées en Corse, certaines depuis plusieurs générations, envisagent aujourd’hui de partir. Comme l’on précisé les journalistes de TF1, 250 familles auraient d’ailleurs déjà rejoint le continent cette année.
K. D - Menara