Le lancement de la première partie est prévu en août 2009, il s’agit d’un tronçon pour le contournement de la ville de Rabat. D’une longueur de 41 km, ce tronçon permettra la décongestion de la ville puisque les passagers ne seront plus obligés de la traverser. D’un coût de 168 millions de dirhams, la fin des travaux est prévue à fin 2012.
La deuxième partie de ce nouveau programme concerne l’autoroute Berrechid-Béni Mellal. D’une longueur de 172 km, ce projet se taille la part du lion. Il accapare, à lui seul, presque 50% des montants engagés, soit 523 millions de dirhams. Le lancement des travaux est prévu pour le premier septembre 2009 et la livraison se fera également à fin 2012, selon les prévisions du ministère de l’Equipement.
Un autre projet aussi important que le précédent, celui de l’autoroute El Jadida-Safi, puisqu’il coûtera 382 millions de dirhams. Les 140 km de cet axe seront lancés le 31 décembre 2011 pour s’achever, toujours selon les prévisions du ministère de Karim Ghellab, le premier janvier 2015. Le dernier projet sera lancé en janvier 2012 et s’achèvera fin 2014. Il concerne une autoroute de 94 km entre Tit-Mellil et Berrechid. Le montant de l’investissement pour celui-ci est de 94 millions de dirhams. Ce programme s’ajoute aux projets déjà en cours. Les travaux battent leur plein sur le chantier de l’autoroute Agadir-Marrakech. Tous les tronçons sont en cours de réalisation. « Nous avons pris toutes les dispositions pour que le projet soit livré en été 2010 », affirme Karim Ghellab, ministre du de l’Equipement et du Transport. Le chantier traverse le cœur du Haut-Atlas et le terrain est rocheux et contient beaucoup de calcaire, ce qui fait que l’axe autoroutier abritera treize grands viaducs. Un projet semblable est en train de se réaliser entre Fès et Oujda. L’achèvement de ce tronçon est prévu pour mi-2010. D’un coût de 9 milliards de dirhams, cette autoroute s’étalera sur 328 km et nécessitera plus de 3 années de travaux intensifs.
L’autoroute qui dessert le port de Tanger-Med a été aussi inaugurée (52 km). Sa mise en service a été faite dans les délais annoncés auparavant. Elle a nécessité une enveloppe de près de 4 milliards de dirhams, soit le coût au km le plus élevé (une moyenne de 74 millions de dirhams).
C’est le contrat-programme entre l’Etat et la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) en 2004 qui avait changé la donne. Selon cet accord, ADM s’engage à réaliser des investissements à hauteur de 11.700 millions de dirhams pour la construction de 384 km additionnels. L’Etat, pour sa part, s’engage à apporter une augmentation annuelle du capital de la société de 320 millions de dirhams. En dehors des autoroutes Agadir et Oujda, qui ont nécessité des conventions spéciales, cinq tronçons ont été réalisés après la signature de cet accord, totalisant un linéaire de 304 km (Settat-Marrakech, contournement de Casablanca, Casablanca-Had Soualem …).
Le nouveau programme autoroutier sera complété par l’extension du réseau routier. Le ministère de l’Equipement compte achever la rocade méditerranéenne en 2011 qui continue de se développer le long de la côte, et sur une longueur de 510 km de Tanger à Saïdia. Les travaux de la dernière section de 120 km entre Jebha et Tétouan viennent de démarrer. Le rythme de réalisation des routes rurales passera de 1500 à 2000 km par an, afin d’achever le deuxième Plan national des routes rurales (PNRR II) en 2012. Ajouter à cela un programme de 630 km de voies express qui va être achevé dans les 4 années à venir. Un plan de rehaussement du niveau de service du réseau routier portant sur un linéaire de 10.000 km sera aussi mis en œuvre au cours des prochaines années, selon les prévisions du ministère de l’Equipement.
Ces différents chantiers surviennent à une conjoncture internationale difficile. Le baril du pétrole frôle les 140 dollars, la flambée des prix des matières premières, la pénurie de la main-d’œuvre qualifiée, le déficit causé par la Caisse de compensation, et bien d’autres problèmes compliquent davantage la tâche du ministère de l’Equipement et du Transport. La facture des retards accumulés sera sans doute chère. Très chère.
Source : L’Economiste - A. E. Y.