Cette année, l’opération Marhaba 2023 dédiée à l’accueil des Marocains résidant à l’étranger coïncide avec l’Aïd Al Adha, donnant encore plus de sens aux retrouvailles. En tout, quelques 3 millions de MRE devraient rentrer au Maroc cet été.
Bientôt, l’assemblée générale du Conseil consultatif des droits de l’homme aura du pain sur la planche. Il s’agit de l’un des dossiers épineux des Marocains résidents à l’étranger, à savoir le rapport consultatif relatif à la mise en place d’un Conseil supérieur des MRE.
Les membres devraient en débattre avant de le soumettre, en tant qu’avis consultatif, au Souverain. Le rapport en question est une conception préliminaire consultative qui comporte les grandes lignes de la configuration de ce Conseil, ses attributions, ses fonctions, ainsi que les attentes des MRE représentés par le tissu associatif et tous les acteurs économiques et civils actifs en Europe.
Driss Yazami, qui a été chargé de réaliser cette consultation, a rencontré, des mois durant, des ONG marocaines, des acteurs civils de plus de vingt pays européens et présents dans plus de quarante villes. Le processus de consultation a concerné également les partis politiques et plusieurs organismes civils au Maroc. Cette consultation remonte au mois de novembre 2006, quand le Souverain avait demandé du CCDH, en tant qu’institution indépendante et surtout plurielle, de livrer un avis consultatif au sujet de la constitution du Conseil supérieur des MRE.
Selon Driss Yazami, l’opération s’est déroulée comme prévu, sans retard ni exclusion aucune. Une manière, pour l’actuel membre du bureau international de la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) de répondre, peut-être, aux détracteurs de cette opération qui prétendent que le CCDH a exclu de cette phase de consultation un ensemble d’organisations actives en Europe.
En effet, nombreux sont ceux qui estiment que cette forme de représentation ne doit en aucun cas éluder leur droit à une participation à travers le parlement et ne doit non plus constituer unecompensation suite à la perte du droit de vote et d’éligibilité des MRE.
Autant de craintes qui ont été formulées lors du 4-ème séminaire thématique organisé à Rabat les 2 et 3 juin dernier, dans le cadre de la commission du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) chargée d’organiser le débat autour de la question du Conseil supérieur pour la communauté marocaine à l’étranger (CSCME). Toutefois, certains observateurs estiment que le problème pour de nombreuses structures contestataires relève de leur représentation au sein même de ce Conseil. Le débat de fond, pour eux, est secondaire.
Libération - Nouri Zyad
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