Maroc : le PAM et le PJD accordent leurs violons sur le vote des MRE
Le consensus se crée autour du vote des Marocains résidant à l’Étranger (RAM). C’est du moins ce qu’il convient de retenir du débat qui se mène actuellement sur le sujet où les...
Le Congrès Mondial des Citoyens d’Origine Marocaine « CONGRESS » a salué le discours royal du 6 novembre 2006 ordonnant la restauration définitive et irréversible de la citoyenneté aux marocains de l’étranger.
Le CONGRESS considère que les initiatives prises par le Souverain, sont de loin les plus importantes et les plus significatives qu’ait connue la communauté marocaine de l’étranger dans toute son histoire. Ces décisions Royales ont suscité un enthousiasme sans précédent au sein de la communauté et ont redynamisé les initiatives politiques et citoyennes.
Dés lors, le CONGRESS a préconisé l’abandon définitif de l’appellation MRE pour celle de CME, abréviation de Citoyens Marocains à l’Etranger, afin de marquer la rupture vis-à-vis d’une période malheureuse où les marocains de l’étranger ont été écartés des circuits de prise de décisions.
Or, cet enthousiasme retrouvé et cette confiance restaurée risquent d’être sérieusement remis en cause après les informations diffusées par le Ministère de l’Intérieur, dans un communiqué du 16 juin 2006, annonçant la privation des marocains de l’étranger d’une représentation parlementaire en 2007.
Faisant fi des revendications fondamentales des CME, contredisant les Initiatives Royales annoncées le 6 novembre 2005, une telle disposition à la fois grave et avilissante créera certainement les conditions d’un désordre aux répercussions imprévisibles :
En effet, l’onde de choc est tellement forte que des voix s’élèvent dores et déjà pour appeler au boycott des élections du Conseil Supérieur des marocains de l’étranger, d’autres appellent à manifester devant les consulats et les ambassades, alors que d’autres préparent des pétitions et se mobilisent pour présenter des doléances à la Haute Autorité Royale.
Le sentiment d’être une vache à lait que l’on pensait estampé depuis le Discours Royal commence de nouveau à refaire surface, tout comme le sentiment d’injustice, d’exclusion voire de discrimination quand il s’agit de l’exercice de la citoyenneté.
Le CONGRESS regrette l’approche utilitariste de l’émigration, laquelle ne met pas au centre de ses préoccupations le citoyen marocain de l’étranger avec ses droits et devoirs. Cette approche s’est manifestée par une absence de concertation avec la communauté marocaine de l’étranger, laquelle est concernée en premier lieu.
Par conséquent le CONGRESS rejette catégoriquement l’annulation de la représentation parlementaire des CME.
Conscient des difficultés objectives pour l’organisation des élections législatives dans les pays d’accueil, le CONGRESS lance un appel aux Autorités marocaines pour trouver une issue à la fois réaliste et équitable et les incite à ne pas succomber à la solution de facilité qu’est l’annulation A ce propos le CONGRESS a présenté un concept réaliste et complet permettant de dépasser les difficultés conjoncturelles de 2007.
Le CONGRESS en appelle à l’intervention de la Haute Autorité Royale, garante de la constitution pour prévenir la révocation de la représentation des CME au sein du parlement.
• Mohamed MOUSSAOUI
• Président du CONGRESS
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