Un homme a été condamné, dans la nuit de mardi à mercredi par la Cour d’assises de Doubs, à vingt ans de prison pour avoir poignardé de 25 coups de couteau sa femme marocaine qui l’avait quitté à cause de sa violence, sous les yeux de leur petite fille, en décembre 2003.
L’homme, un ouvrier de 38 ans, était en instance de divorce d’avec sa femme, une étudiante marocaine d’une vingtaine d’années, qui s’était enfuie un mois auparavant du domicile conjugal pour se réfugier dans un foyer pour femmes battues.
Dans le cadre d’une médiation portant sur les conditions de visites et de droits de garde sur la fillette, la jeune femme avait accepté de revoir son mari, accompagnée d’une assistante sociale et d’un éducateur.
Devant ces deux personnes, et sous les yeux de sa fille de un an et demi, l’homme en avait profité pour poignarder sa femme. Il s’était rendu trois jours après à la police.
Malgré un coup de fil quelques heures avant à sa belle-sœur au Maroc, lui disant "vous allez tous pleurer, je vais la tuer", la préméditation n’a pas été retenue contre lui. L’accusé n’a donc pas été condamné pour assassinat mais pour meurtre.
L’avocat général avait requis une peine de trente ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.