Les trois enfants de Sara, victime de violence conjugale de la part de son ex-mari, sont nés et ont grandi en Espagne où ils poursuivent normalement leurs études. La Marocaine, qui s’est remariée en 2020 avec un Espagnol, fait tout son possible pour que ses trois enfants, dont elle a la garde exclusive, obtiennent la nationalité espagnole. Mais elle n’a toujours pas obtenu gain de cause, fait savoir La Opinión de Malaga.
« Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement ne peut pas accorder la nationalité d’office à un enfant qui est sur le point d’avoir 18 ans, qui est né et a grandi ici, qui est enraciné en Espagne », se plaint Curro López, snon compagnon, qui dénonce des tracasseries administratives. Sara, elle, raconte que son ex-mari l’a « dénoncée » au Maroc où la décision espagnole de la garde exclusive des enfants n’est pas reconnue. De fait, les enfants ont fait la connaissance de leurs grands-parents maternels par vidéoconférence.
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Cette situation crée des préjudices aux mineurs. L’aîné, âgé de 17 ans, s’est vu refuser une place dans deux clubs de Malaga. « Ils disent qu’il ne peut pas jouer parce qu’il n’a pas encore de carte d’identité », déplore Curro López. Selon un porte-parole du gouvernement espagnol, le ministère de la Justice n’a vu dans le dossier « aucune information sur les violences conjugales antérieurement subies par la mère », ajoutant que le délai de traitement est « habituel ».
Mais une documentation supplémentaire a été demandée à Sara, qu’elle a fournie en août 2022, souligne le responsable qui précise que le dossier est actuellement en cours d’examen. Des sources de la délégation provinciale de Malaga de la Fédération andalouse de football ont expliqué quant à elles que la Fédération espagnole de football doit donner son feu vert pour que le mineur de 17 ans, de nationalité marocaine, puisse jouer en Espagne.