Les Marocains Résidant à l’Étranger qui remplissent les conditions pour bénéficier de l’abattement de 90 % dans le cadre d’un dédouanement de véhicule doivent fournir plusieurs pièces justificatives.
La Comanav renforce son activité de transport de passagers. De nouvelles lignes sont prévues d’ici l’été. La compagnie transporte déjà 1 million de passagers par an.
La Comanav a connu des moments difficiles. Comment se porte-t-elle aujourd’hui ?
Taoufiq Ibrahimi : Les choses commencent à aller un peu mieux pour la Comanav. Son redressement est à la fois très long et compliqué. Il doit tenir compte des dimensions structurelle, financière, humaine, commerciale et stratégique. Sur le plan stratégique par exemple, la Comanav veut renforcer le trafic de passagers. Aujourd’hui, notre flotte transporte près d’un million de passagers par an. Avec l’ouverture de nouvelles lignes maritimes, la Comanav continuera à être le pionnier du transport de passagers entre l’Europe et le Maroc. La compagnie va lancer en juin prochain une ligne entre Tanger et Port-Vendres. Cela a été décidé après l’énorme succès qu’a connu la ligne de Gênes en 2002. Nous allons également ouvrir une autre ligne entre l’Italie et le Maroc, à savoir Naples-Nador.
• Ces nouvelles lignes ciblent les MRE…
• Les Marocains résidents à l’étranger constituent le coeur de notre cible, avec 80 à 90% des passagers transportés annuellement. On a introduit l’animation, le folklore marocain (Gnawa), les tours de magie, le henné, le thé…
L’ambiance de la croisière est dépaysante, chaleureuse et purement traditionnelle. Ceci s’inscrit parfaitement dans notre politique de développement.
Quelle est votre stratégie pour le transport de passagers ?
• Notre objectif est de mettre des moyens directs de communication entre nos clients, leurs lieux de résidence, de villégiature et leur pays. Nous sommes présents sur tous les trafics avec des lignes court-courrier (Tanger-Algesiras et Tanger-Tarifa), des lignes de distance moyenne (Nador-Almeria et El Hoceïma-Almeria) et des lignes long-courrier (Tanger-Sète, Nador-Gênes…).
Nous créons nous-mêmes de nouveaux trafics. Cela implique des risques qui se traduisent par d’énormes investissements. Pour la partie passagers, nous insisterons sur la qualité de service en développant une véritable culture d’hospitalité et plus de confort. Aussi, on veut moderniser notre flotte avec des bateaux, plus grands, plus rapides tout en offrant plus de destinations avec plus de fréquences.
Qu’en est-il du fret ?
Pour ce qui est du fret, notre métier traditionnel, notre nouvelle approche est de s’intéresser beaucoup plus au métier maritime d’un côté, mais aussi au métier portuaire. Cette approche originale nous permet de développer notre expertise marocaine et d’avoir un véritable savoir-faire comparé à des grandes compagnies maritimes internationales.
Ceci implique une gestion différente des ressources humaines ?
Exactement, le maintien et le développement du savoir-faire passent par la formation et la technologie.
On veut mixer le savoir-faire marocain et étranger. Rappelons que la Comanav est passée par une phase de restructuration du plan social. Maintenant, on est dans une phase où tout en verrouillant le robinet de la masse salariale, on injecte tout de même de nouvelles compétences.
Est-ce qu’il y a d’autres projets qui se préparent à la Comanav ?
Sur les cinq prochaines années, il va y avoir de très grands changements. La Comanav introduira progressivement la vitesse. Elle compte acquérir des navires de taille différente. Ces navires doivent être moins âgés, plus confortables et plus modernes.
C’est pour répondre le plus possible aux règles et exigences en matière de sécurité. La firme va énormément investir dans sa flotte. Elle dispose actuellement de 8 navires, propriété de la Comanav, mais elle exploite le double en location. On va augmenter le nombre des navires, propriété de la compagnie. D’ailleurs, nous sommes en phase d’acquisition d’un nouveau navire deuxième main.
Entretien réalisé pour l’économiste
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