Des instructions ont été « données au nouvel ambassadeur de la Colombie à Rabat, pour étendre la juridiction consulaire de l’Ambassade de Colombie au Royaume du Maroc sur tout le territoire marocain, incluant le Sahara », a indiqué un communiqué conjoint publié, jeudi dernier à Rabat, à l’issue des entretiens du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, avec la vice-présidente et ministre des Relations extérieures de Colombie, Marta Lucia Ramirez. Se basant sur ce communiqué, certains médias se sont empressés d’affirmer que Bogota a reconnu la marocanité du Sahara.
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Samedi, la diplomatie colombienne s’est fendue d’un communiqué pour apporter des éclaircissements. « La Colombie, comme l’a déclaré la vice-présidente et ministre des Relations extérieures dans le communiqué conjoint avec le Maroc, maintient sa position historique de soutien aux différentes résolutions du conseil de sécurité, reconnaissant les efforts du Maroc dans la recherche d’une solution politique, pragmatique, réaliste et durable à ce différend, sous les auspices de l’ONU », indique-t-on.
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« Dans cette déclaration, la vice-présidente et ministre a salué la nomination d’un nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura », ajoute la même source. « L’extension de l’assistance consulaire, afin garantir une meilleure et plus large attention aux Colombiens, qui est régie par la convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, n’implique en aucun cas des effets de reconnaissance de souveraineté », clarifie la diplomatie colombienne, précisant que l’assistance consulaire est traduite dans les actes administratifs effectués par les ressortissants étrangers et la mention du Sahara est incluse aux fins de cette assistance consulaire.