Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.
Décidément, encore pas de chance pour le Maroc. Cette fois-ci c’est dans le tourisme où il affiche de piètres résultats. C’est ce que révèle le dernier rapport sur la compétitivité du tourisme dans le monde publié par le World Economic Forum (WEF). Ainsi, le Maroc n’arrive qu’en 67e position parmi 130 pays, loin derrière ses principaux concurrents à savoir la Tunisie (39e), la Turquie (54e) et l’Egypte (66e). Même le Qatar fait mieux que le Maroc en se plaçant en 37e position. Le Royaume a ainsi dégringolé de 10 places après s’être classé l’année dernière en 57e position.
Un résultat qui peut s’expliquer par le choix du thème de l’environnement pour cette année, à savoir « Equilibrer développement économique et environnement durable » Et à ce niveau, le Maroc ne fait pas figure de premier de la classe, ce domaine étant son grand talon d’Achille.
« La dépendance du tourisme vis-à-vis de la qualité de l’environnement naturel oblige les gouvernements et l’industrie du tourisme à œuvrer pour la protection de l’environnement », affirme Thea Chiesa, en charge de l’aviation, le voyage et le tourisme au World Economic Forum.
En tout, quatorze piliers (qui se déclinent à leur tour en critères) ont été sélectionnés pour départager les 130 pays. Le pilier « régulation environnementale » (révisé et amélioré) ainsi que les piliers « ressources naturelles et culturelles », ont été placés au cœur des critères d’évaluation.
« Notre étude n’est pas un « concours de beauté » visant à évaluer l’attractivité d’un pays ou l’autre. Mais, nous essayons de mesurer les facteurs qui permettent de développer l’industrie de voyages et de tourisme dans ces pays. Les meilleurs du classement sont ceux qui ont compris l’importance de l’aspect réglementaire, d’un transport de qualité, de l’infrastructure touristique, des ressources naturelles et humaines », assure pour sa part Jennifer Blanke, économiste en chef du réseau global de compétitivité relevant du WEF.
S’agissant du pilier « Environnement durable », le Royaume n’est pas si mal classé dans les critères suivants : « Durabilité et développement de l’industrie touristique » (10e), « émission de dioxyde de carbone » (42e) et « concentration de particules dans l’atmosphère » (22e). De même, il est 19e au classement mondial sur le critère « nombre de sites relevant du patrimoine mondial » (pilier ressources culturelles), ce qui atteste de la richesse de sa culture mondialement reconnue. Le Maroc est également bien classé sur le critère « efficacité marketing et branding » (19e).
En revanche, il est particulièrement en retard sur le critère éducation (primaire, 100e et secondaire, 105e). De même, sur le volet « législation et réglementation », le Royaume arrive en 55e position et en 75e dans le classement basé sur le pilier « climat des affaires » (bien qu’il soit 22e sur le critère « temps nécessaire pour le démarrage d’une entreprise »).
Le trio de tête
Trois pays européens figurent en tête de liste du classement mondial. Il s’agit de la Suisse, de l’Autriche et de l’Allemagne. La France n’arrive qu’en 10e position derrière le Canada (9e), la Suède (8e) et les Etats-Unis (7e). Dans le monde arabe, le Qatar est le premier pays qui apparaît sur ce classement (37e).
Source : L’Economiste - Aziza El Affas
Ces articles devraient vous intéresser :