Pour ces étudiants et jeunes actifs, âgés entre 20 et 30 ans, plus rien ne sera comme avant. Ils espèrent retrouver une formation et un travail « le plus rapidement possible ». Oussama et Mehdi font partie des étudiants marocains qui ont préféré rejoindre d’autres pays en Europe que de rentrer au Maroc.
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Âgés tous les deux de 23 ans, ils étaient inscrits en dernière année de master en architecture et management à l’Université de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine en termes d’habitants. Ils ont quitté la ville au deuxième jour de l’invasion russe en Ukraine. Ils avaient pris le train pour la République tchèque, ensuite l’Allemagne, avant de se retrouver en France dans ce centre d’hébergement depuis le 14 avril.
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Mehdi se souvient comme si c’était hier. « J’ai été réveillé par des bombardements à 5 h, la nuit du 24 février. Je suis allé à la fenêtre. J’ai compris que la guerre avait commencé ». Il s’est refusé d’informer ses parents, mais très vite les médias et les réseaux sociaux s’en sont chargés. « J’avais peur de l’inquiéter. Finalement, avec les réseaux sociaux, elle a été rapidement mise au courant. Aujourd’hui, mon université est détruite », confie-t-il avec amertume.
Celui qui est venu en Ukraine pour étudier l’architecture pendant cinq ans était en train de valider sa dernière année. Il espère retrouver une équivalence à Cholet. « Pourquoi pas au lycée de la Mode pour étudier l’art ? ». De son côté, Karim, 26 ans, est arrivé en France avec sa mère. En Ukraine, ils habitaient la ville de Soumy (263 000 habitants). Il travaillait comme caissier dans un supermarché. Il espère retrouver « rapidement » du travail.