Cheb Khaled critiqué en Algérie après son apparition auprès du roi du Maroc

La présence du chanteur algérien Cheb Khaled à la cérémonie d’allégeance au roi Mohammed VI à Tétouan et à une réception organisée en l’honneur du souverain est vue d’un mauvais œil en Algérie. Il essuie des critiques de la part de bon nombre de ses compatriotes.

Des Algériens en veulent encore à Cheb Khaled. Ils reprochent au chanteur algérien sa présence à la cérémonie d’allégeance au roi Mohammed VI à Tétouan mercredi dernier et sa participation à une réception organisée en l’honneur du souverain mardi dernier dans le cadre des festivités. Surtout les déclarations qu’il a faites à Medi1 TV en marge de la cérémonie d’allégeance. « J’ai l’honneur d’être présent à l’occasion de la fête de l’accession au trône. C’est le devoir de chacun et que Dieu prolonge la vie du roi », s’est réjoui le roi de la musique raï et icône mondiale depuis plus de 40 ans. De quoi provoquer la colère de bon nombre de ses compatriotes. Ceux-ci ont demandé aux autorités algériennes de prendre les mesures nécessaires contre Cheb Khaled, de lui interdire l’entrée dans son pays et d’interdire la diffusion de ses chansons sur les chaînes et les radios officielles.

Depuis de nombreuses années, bon nombre d’Algériens ont des griefs contre Cheb Khaled, natif d’Oran marié à une Marocaine en raison de sa proximité avec certains dirigeants marocains, notamment le roi Mohammed VI. Il possède d’ailleurs la nationalité marocaine. En 2019, il avait essuyé des critiques de la part des Algériens à cause de la chanson qu’il avait composée pour l’équipe nationale marocaine, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN Égypte). Il avait été également critiqué pour l’apparition du drapeau marocain dans le clip vidéo du single-hommage intitulé « Ismouha Beyrouth » (« Elle s’appelle Beyrouth ») en solidarité et soutien au peuple libanais suite à la double explosion meurtrière survenue le 4 août 2020 à Beyrouth.