
Depuis que Manchester United a ouvert la porte à un départ de Sofyan Amrabat, nombreux sont les clubs qui manifestent de l’intérêt pour l’international. La Lazio Rome figure désormais sur la liste des prétendants.
En forçant sa nature, l’attaquant Marouane Chamakh s’est libéré du poids de sa gentillesse, de sa générosité et de son altruisme, pour devenir le véritable leader offensif de Bordeaux et un guide lors de la mini-crise hivernale qui a secoué son club.
A entendre ses différents entraîneurs, en club ou en sélection, lui rabâcher toujours le même laïus, le Franco-Marocain a fini par prendre conscience de sa réalité : pour exister dans la jungle des attaquants européens, il faut adopter un profil « plus égoïste, plus tueur » devant le but. « C’est dur de changer, plaide l’attaquant de 25 ans pour expliquer sa lente mutation. C’est ma nature, je suis comme ça en dehors du terrain, cela se reflète forcément sur le terrain. Cette qualité m’a joué des tours car parfois j’en ai pris +plein la gueule+. Quand on est attaquant, on te demande de marquer des buts, d’être décisif. J’essaie de penser un peu plus à moi, j’y travaille », remarque-t-il.
Métamorphosé cet hiver (6 buts en L1) -« Cela faisait longtemps que je n’avais pas enchaîné une série comme ça »-, le meilleur buteur de la tête en L1 avoue pourtant n’avoir « rien changé » à ses habitudes. Pour l’heure, sa meilleure récolte (10 buts) date de 2004-2005 mais son rendement actuel (9 buts) plaide pour une amélioration d’ici fin mai. « Si éventuellement il avait l’excellente idée d’être un peu plus égoïste dans la zone de vérité, son total buts se rapprocherait facilement d’un nombre à deux chiffres chaque saison », reprend Blanc. Chamakh, qui a pris le relais cet hiver d’un Cavenaghi en manque de réussite puis blessé, et a porté les siens lors d’un mois de février difficile, en est conscient et confie « une envie, une détermination » sans faille.
Avec la Coupe de la Ligue et une place en Ligue des champions à décrocher au printemps, il faudra, pour la vigie formée à Bordeaux, réfléchir à son avenir. Après Lyon, venu à la charge il y a quelques années, c’est le football anglais qui scrute attentivement les performances du natif de Tonneins (Lot-et-Garonne), sous contrat jusqu’en juin 2010.
Source : Le Progrès
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