Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue « l’boufa » qui détruit les jeunes marocains en silence.
Dans une interview accordée au Bondy Blog, en marge du cinquantenaire d’Amnesty International samedi à Paris, le militant rifain Chakib El Khyari raconte sa captivité et affirme qu’il n’en veut pas au Roi Mohammed VI, qui l’a d’ailleurs gracié le 14 avril dernier "pour réparer les erreurs commises à son égard par le juge".
Heureux de retrouver sa famille après près de deux ans de captivité, Chakib Khyari affirme ne pas avoir trop souffert en prison. Ce qui l’aurait le plus agacé, c’est d’avoir été transféré vers quatre prisons différentes en à peine 2 ans.
Chakib explique également ne plus jamais avoir été contacté par la chaîne de télévision M6. C’est pourtant sa participation à l’émission "Enquête exclusive" où il dénonçait le trafic de drogue dans le Rif, qui serait à l’origine de sa condamnation.
Le militant rifain, qui a participé à une table ronde tenue sous le thème "Le Monde arabe, de la désespérance à l’espoir" organisée pour les 50 ans d’Amnesty International à Paris, dit craindre que ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte se produise au Maroc.
Chakib Khyari, arrêté en février 2009, avait été condamné par le tribunal de première instance de Casablanca à trois ans de prison et à une amende de 753.000 dirhams, pour "atteinte à corps constitués, infraction au Code des changes et dépôt de fonds dans une banque étrangère sans l’autorisation de l’Office des changes".
A sa sortie de prison le 14 avril dernier, Khyari avait affirmé que ce qui lui avait causé le plus de tort était d’avoir déclaré que la lutte contre "le trafic de drogue menée par les autorités marocaines ne concernait que les petits trafiquants" alors que "les barons avaient trouvé leur place au Parlement".
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