Hassan Lahri et son fils
Le quotidien "Paris Normandie" revient sur le combat de Hassane Lahri, le papa "inconsolable" suite à la mort de son fils samedi à 5h du matin après une lutte de plusieurs mois contre la maladie de son fils au CHU de Rouen.
Hassane Lahri "a quitté son travail, sa famille et son village" pour venir soigner son fils qui avait besoin d’une greffe. Il a réussi à le faire admettre difficilement à l’hôpital Charles-Nicolle, où il avait eu finalement sa greffe.
Le malheureux papa était arrivé en France avec deux euros en poche. Il a pu rester aux côtés de son fils "grâce aux familles des gamins du "4e" et à l’association Vie et Espoir qui l’a hébergé à la maison des familles La Source", rapporte "Paris Normandie".
Il était "omniprésent pour son fils" et pour tout le monde et pensait aux autres avant de penser à lui-même, "il emmenait d’autres enfants jouer, il avait toujours un mot réconfortant", raconte une maman les larmes aux yeux au journal.
Hassane Lahri était chagriné car il ne pouvait tenir la promesse faite à son fils de l’enterrer au Maroc. L’homme avait pourtant contracté une assurance incluant le rapatriement en cas de décès, mais l’assureur a prévu une clause selon laquelle le souscripteur devait rentrer au Maroc tous les trois mois pour pouvoir bénéficier de ce service.
Là encore, les mères du "4e" lancent une souscription sur internet et collectent les 3040 euros nécessaires au rapatriement du corps du jeune garçon. La collecte se poursuit car le malheureux père profondément touché par cet élan de solidarité vivait depuis un an sans argent, avancent les mères du "4e".
Ces mamans pleurent aujourd’hui la disparition du jeune Abdé, mais aussi le départ de ce merveilleux "roi des papas", comme elle l’ont baptisé.