Après une longue période d’enquête, les mis en cause vont pouvoir répondre de leurs actes, déclare le Parquet de Limbourg qui annonce la poursuite de l’enquête sous la direction du juge d’instruction de Tongres. Selon la même source, des indices laissent croire que les trois prévenus seraient impliqués dans l’incendie criminel.
Tout est parti de l’annonce de la ministre responsable de la politique d’asile Maggie De Block au sujet de la reconversion en décembre 2019 de ce lieu en un centre d’accueil temporaire pour les réfugiés. Cette décision avait provoqué l’ire de la population lors des soirées d’information, rappelle Het Nieuwsblad. L’un des participants avait suggéré au gouvernement de “mettre le feu à ce truc”.
Quant à la députée Vlaams Belang Annick Ponthier, qui s’était farouchement opposée à la décision, elle a dû présenter ses excuses après l’incendie. Des manifestations avaient également été organisées pour dénoncer la prochaine ouverture du futur centre d’accueil de migrants, prévue pour accueillir 140 personnes.
Peu de temps après cette décision, le futur centre a été incendié dans la nuit du 10 au 11 novembre Fort heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déclarée à l’exception d’importants dégâts matériels. Cependant, les pompiers ont relevé des traces d’effraction sur place. L’enquête ouverte a permis de démontrer qu’il s’agissait d’un incendie criminel de la part de personnes proches de l’extrême droite.