
Dans une lettre envoyée au roi Mohammed VI et divulguée le mardi 30 juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara.
Il y a quelques années encore, le Maroc était très vulnérable. La communauté internationale lui reprochait son déficit en démocratie. Ses relations internationales s’en ressentaient. Il était donc facile pour ses adversaires de le mettre en mauvaise posture. Et ils ne s’en sont nullement privés.
S’il est un pays qui a excellé en cela, c’est bien le "frère" et voisin algérien. Notamment à la faveur du conflit du Sahara. Il était tellement facile de discréditer une monarchie qui focalisait l’attention en matière de droits de l’Homme !
Bien des alliances - contre le Maroc - se sont faites sur cet autel-là...
Le Royaume en a pâti, il est vrai. Or, tout cela est terminé. En matière de droits de l’Homme, aucun pays en voie de développement n’a été autant suivi à la loupe. A présent, le Maroc n’est pas une démocratie parfaite mais il n’a plus de cadavres dans ses armoires. Il n’a donc plus aucun complexe à revendiquer ce qui lui revient de droit et la communauté internationale le suit...
C’est cela que l’Algérie n’a pas réalisé. Ils sont finis les temps où le Maroc était systématiquement diabolisé. Où il était d’emblée sur la sellette. Où les amalgames étaient faciles... Si l’Algérie voulait bien ouvrir les yeux, elle se rendrait compte que la dernière résolution sur le Sahara qui a été proposée au Conseil de Sécurité - et que soutient le Maroc - l’a été par trois grandes puissances (et membres permanents de ce Conseil) : les États Unis, la France et la Grande Bretagne... C’est tout dire !
L’Espagne non plus n’a pas bien saisi l’évolution qu’a connue le Maroc, notamment lors de ces trois dernières années passées sous le règne de SM Mohammed VI. L’Espagne non plus n’a pas compris que les Marocains ne sont pas seulement ces "moros" qu’on peut mépriser, ces passagers clandestins qu’on peut refouler...
Certes, l’immigration clandestine est une plaie ouverte, y compris pour les Marocains eux-mêmes. Mais le phénomène a été surexploité, surmédiatisé pour humilier le Maroc, alors qu’il existe partout dans le monde où un pays en difficulté est voisin d’un autre prospère. Si le Maroc a des efforts à faire sur ce front-là, cela ne le paralyse pas pour autant sur les autres fronts.
L’Espagne n’a donc pas encore pris conscience de cela. Elle le comprendrait si elle analysait avec plus d’attention les dernières positions marocaines où il apparaît clairement que le pays est dirigé selon une stratégie bien déterminée. Qu’il a une vision....
Jusque-là, l’Espagne pouvait, seule, faire jouer l’argument économique. Désormais, le Maroc développe aussi des argument à ce niveau-là. Plus que développer des arguments, il met en oeuvre une politique. La décision de créer un gigantesque complexe portuaire, commercial et touristique dans le port de Tanger - non loin de sebta ! - devrait donner aux responsables espagnols qui veulent "mettre au pas" leurs homologues marocains, un avant goût des répliques dont Rabat est capable.
Ce sont ces messages-là et bien d’autres que livre le discours royal prononcé à l’occasion de la fête du Trône.
Source : Le Reporter
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