Un Marocain âgé de 14 ans se trouve actuellement dans un état grave à l’hôpital après avoir été poignardé à la jambe lors d’une altercation survenue à Saint-Jacques-de-Compostelle (Nord-ouest de l’Espagne).
Les membres du CCME-France ont pris connaissance, avec beaucoup d’attention et d’intérêt, de la déclaration de M. El Bejouki parue dans AL-Massae du 30 juin 2008. M. El Bejouki pose sur la place publique des éléments objectifs, de sources sures, méritant examen et vérification. Ils semblent indiquer que les partis politiques, toutes tendances confondues, étaient unanimes à considérer que seule une représentation issue des urnes peut être proposée aux Citoyens Marocains de l’étranger, à l’égal de celle proposée à leurs compatriotes de l’intérieur.
En dépit de ces positions claires et de la volonté toute aussi claire de notre Souverain, les conclusions que le CCDH lui a transmises font état du contraire, ce qui a conduit M. El Bejouki à conclure à une déformation extrême de la vérité et à une opposition à la volonté Royale réaffirmée à maintes reprises.
Nous pouvons ajouter aux éléments et appréciations de M. El Bejouki, ce dont nous avons été témoins à l’occasion des séminaires du CCDH, qui faisaient partie du processus de consultation des Citoyens Marocains de l’étranger destiné à informer notre Souverain sur leurs souhaits et attentes en l’espèce.
• le choix des animateurs des ateliers n’a répondu à aucune règle connue ou transparente. Certains d’entre eux ont eu le courage de nous concéder des confidences lourdes de portée, à savoir, qu’ils n’avaient pas supporté de se voir dicter le contenu de leur rapport sur les échanges de l’atelier qu’ils ont animés. Par ailleurs, peu d’entre nous ont été étonnés d’en retrouver certains parmi les 37 cooptés. Cela n’a rien d’étonnant car, comme le rappelle M. El Bejouki, le règlement intérieur de l’instance constituée a été foulé du pied pour ce qui concerne les responsables des six commissions définies. Ils devaient être élus, comme le prévoyait ledit règlement, au final ils ont été cooptés. Les habitudes efficaces ne se perdent pas en si bon chemin.
• en mai 2007, lors de l’un de ces séminaires, il y a eu un vent particulier qui s’est soudainement levé. Plusieurs intervenants, dont les positions en faveurs de l’élection des représentants des Citoyens Marocains de l’étranger étaient connues, car défendues dans le cadre des associations auxquelles ils appartenaient depuis de nombreuses années déjà, ont brutalement reviré de bord pour se répandre en faveur de la désignation ou de la cooptation. D’autres de surenchérir, en fustigeant les personnes qui y étaient opposées.
Ainsi donc, ce qu’affirme M. El Bejouki semble trouver un écho du même acabit dans ce que beaucoup d’entre nous ont perçu lors des séminaires organisés par le CCDH et qui devaient contribuer à alimenter les conclusions destinée à éclairer l’opinion publique sur nos attentes et nos souhaits. Ce qui semble sûr et indiscutable, c’est que ces conclusions ont été contraires aux souhaits des personnes libres et indépendantes présentes lors de ces séminaires. Au demeurant, ces souhaits et attentes étaient connus de notre Souverain. Il nous parait donc évident que si des conclusions contraires lui ont été soumises, elles relèvent de la même déformation et manipulation dont ont été victimes les représentants des partis politiques et que rapporte M. El Bejouki.
Il faut déplorer le silence de plus en plus assourdissant des membres cooptés. Qu’attendent ces esprits libres pour exprimer leur point de vue ? Attendent-ils que leurs interventions et leurs déclarations soient rédigées afin de se conformer aux souhaits de ceux qui sont à l’origine de ce montage lamentable ? Ces interventions ne sauraient tarder, gageons qu’elles seront un plaidoyer sincère et désintéressé pour cette instance dont les fondations commencent à révéler des malfaçons graves. Ces membres ne sont astreints à aucune obligation de silence ou de réserve, surtout s’il s’agit de l’intérêt supérieur de notre pays et de notre communauté.
Pour que toute la lumière soit faite sur ces graves dysfonctionnements et tromperies,
• Nous appelons les responsables du CCME à s’expliquer clairement devant l’opinion publique,
• Nous exhortons nos compatriotes de la société civile, membres du CCME, à prendre leurs responsabilités et d’exiger de la direction du CCME une explication concernant les faits rapportés dans l’article de M. El Bejouki.
• Nous invitions M. El Bejouki à poursuivre son travail et à faire état de l’ensemble des éléments dont il dispose ou dont il a connaissance, qu’il concerne les partis politiques ou les autres représentations sollicitées à un titre ou à un autre.
Collectif, CCME-France
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