C’est la consternation au sein de l’Instance de Solidarité avec les immigrés asiatiques (ISIA). Ceux-ci se sont insurgés, suite à la mort d’une domestique philippine à Casablanca, fait savoir le quotidien arabophone, Al Ahdath Al Maghribia.
D’après les faits rapportés par le quotidien casablancais, "la femme, âgée de 40 ans, se serait suicidée, vendredi dernier, en se jetant du troisième étage d’un immeuble du quartier Bourgogne à Casablanca". Les circonstances suspectes de ce décès qui suscite interrogation et indignation, au sein de l’ISIA, ont très vite décidé la structure à se constituer "partie civile" dans cette affaire. Par un communiqué rendu public, les responsables de l’ISIA ont en effet saisi, les autorités compétentes, réclamant "une enquête sur les circonstances de ce drame", indique le quotidien.
Rappelant les "conditions catastrophiques qui se rapprochent plus de l’esclavagisme” dans lesquelles "les domestique philippines travaillent" au Maroc, Hayat Baraho, Présidente de l’Instance de solidarité avec les immigrés asiatiques, a dit espérer, "une transparence totale dans l’enquête”, rapporte Le 360 qui cite Al Ahdath. Ce média relève que "ces femmes sont recrutées via des agences illégales avec de faux contrats, et une fois au Maroc, leurs employeurs confisquent leurs passeports pour les empêcher de retourner chez elles".
A en croire Al Ahdath Al Maghribia, selon les informations préliminaires de l’enquête, menée par la Police judiciaire du District de Sûeté d’Anfa, à Casablanca, sous la supervision du parquet compétent, afin d’élucider les circonstances de ce décès, il ressort que "la victime a eu une altercation avec la propriétaire de la maison, avant de tenter de quitter l’appartement par la fenêtre à l’aide d’une corde en tissu, ce qui a entraîné sa chute".