Casablanca : les taximen sèment le chaos

Les habitants et commerçants du centre-ville de Casablanca sont en colère contre l’occupation anarchique des ruelles de Derb Omar par les taxis blancs. Les taximen ont profité de la période de confinement pour imposer leur loi.

Après avoir combattu en vain l’occupation des ruelles par les vendeurs ambulants, les commerçants doivent faire face au chaos ambiant imposé par les chauffeurs de taxis blancs, qui, en l’absence d’une station réglementaire, ont décidé de faire leur loi. Selon un habitant de la rue Taher Sebti, «  les chauffeurs de taxi occasionnent non seulement une perturbation de la circulation, mais aussi un brouhaha permanent durant la journée et une partie de la nuit  », indique Le360.

En effet, les taximen occupaient auparavant la place du 16 novembre située devant l’institut Goethe. Mais la fermeture des magasins durant le confinement les a poussés à envahir peu à peu les ruelles commerçantes avoisinantes. À la réouverture, les commerçants n’ont eu le choix que de constater les dégâts.« Nous ne pouvons ni stationner, ni recevoir nos clients dans cet environnement malsain », témoigne le propriétaire de plusieurs magasins dans cette zone. Pour lui, les vendeurs ambulants, les sans-abris, la circulation, les problèmes de sécurité, le stationnement anarchique des taxis blancs, sont «  autant de sources de nuisance ayant déjà impacté l’activité dans cette rue commerçante, qui a connu ses heures de gloire dans les années 70 et 80  ».

Devant l’absence de réaction des autorités locales, les commerçants ont décidé de fermer les boutiques le jeudi 9 juillet dernier afin d’attirer l’attention sur leur situation intenable. Ils sont prêts à aller plus loin, si des solutions ne sont pas trouvées dans un délai raisonnable, afin de leur permettre d’exercer librement leur activité, précise la même source.