
Le burkini banni dans plusieurs piscines au Maroc
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À Casablanca, les tarifs de piscines olympiques et semi-olympiques ont augmenté au grand dam des habitants, surtout ceux des quartiers populaires, comme la zone de Ben M’sik et Hay Hassani, ainsi que Tit Mellil, souhaitant pratiquer la natation. Ceux-ci sont en colère contre la Société nationale de Réalisation et de Gestion des installations sportives (Sonarges), mandatée par la commune.
« Nous avons constaté une montée du mécontentement parmi les citoyens qui attendaient l’ouverture de plusieurs nouvelles piscines dans la métropole de Casablanca, en raison de l’augmentation des frais d’accès. En effet, la société ‘Sonarges’, mandatée par le conseil communal pour gérer ces infrastructures sportives, a procédé à une hausse des tarifs d’adhésion annuelle pour cet équipement socio-sportif », a affirmé le vice-coordinateur régional de la région Casablanca-Settat auprès de l’Instance nationale de Protection des deniers publics et de la Transparence au Maroc dans une déclaration à Al3omk. Face à cette situation, ces citoyens qui estiment que les piscines devraient être accessibles à tous à des prix abordables, notamment en période estivale, ont adressé une correspondance à la maire de Casablanca, Nabila Rmili, lui demandant d’intervenir et de revenir sur les tarifs fixés par la société chargée de la gestion de la piscine sportive du stade Mohammed V à Casablanca.
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« La société gestionnaire ne fait pas de distinction entre les zones, qu’il s’agisse de Maarif ou des quartiers populaires, et applique un tarif uniforme pour cet équipement public dans tous les arrondissements et quartiers de Casablanca », a-t-il souligné, avant d’évoquer une circulaire du ministre de la Jeunesse et des Sports de 2018. Cette circulaire précise que la stratégie du ministère vise à élargir la base des pratiquants et à démocratiser l’accès aux services offerts par les institutions sportives qui en dépendent.
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Selon les explications du vice-coordinateur régional de l’Instance nationale de Protection des deniers publics et de la Transparence au Maroc, cette circulaire stipule que, suite à cette décision, l’accès aux salles de sport et aux centres socio-sportifs de proximité relevant du ministère est devenu gratuit, et qu’il n’est plus permis de percevoir les frais prévus par la décision précédente, sous peine de sanctions juridiques. « La décision relative à l’accès aux infrastructures publiques a tranché la question par la force de la loi, et qu’il n’y a plus lieu d’interpréter différemment un texte clair, à savoir une décision ministérielle publiée au Bulletin officiel », a-t-il martelé, s’interrogeant sur la base légale de ces tarifs.
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Il a par ailleurs rappelé que la Constitution du royaume de 2011 consacre des articles clairs (26, 31 et 33) à la promotion du sport et oblige les différentes autorités publiques, en premier lieu les autorités élues, à apporter un soutien adéquat au sport.
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