La première vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo, a indiqué lors d’une réponse à la question orale au gouvernement à la Chambre basse, initiée par le Parti populaire (PP), qu’elle a été mandatée par Pedro Sánchez, pour régler la crise avec le Maroc.
Répondant à la sénatrice PP, Salomé Pradas, qui l’a interpellée sur l’action gouvernementale, Carmen Calvo a précisé qu’en sa qualité de présidente du comité interministériel mis en place au lendemain de la crise migratoire de Ceuta, c’est plutôt elle qui coordonne les actions allant dans le sens de la résolution de la crise avec le Maroc, et non la ministre des Affaires étrangères et cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha González Laya.
La première vice-présidente du gouvernement devait mettre à profit les bonnes relations qu’elle entretient avec l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, pour faire évoluer les négociations. Mais cette dernière a été rappelée par le Maroc, en riposte à l’accueil de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño.
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Le comité interministériel s’est réuni pour la première fois le 18 mai, après l’entrée à Ceuta de près de 10 000 migrants marocains, des mineurs pour la plupart. Il est composé des ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de la Politique territoriale et de la fonction Publique, des Droits sociaux, de l’Inclusion, de la sécurité sociale et des migrations, de même que du directeur du Centre national de renseignement (CNI) et du secrétaire d’État à la Sécurité, Rafael Pérez représentant le ministre de l’Intérieur.
Certains responsables politiques du PP accusent Laya d’avoir mal géré cette crise et ont exigé récemment sa démission du gouvernement.