
Les salariés marocains peuvent se frotter les mains. Des mesures fiscales qui leur sont favorables sont consignées dans le projet de loi de finances (PLF-2025).
La Commission des droits de la personne du Québec condamne la Coop fédérée à verser 15 000 $ à Kamal El Batal pour discrimination raciale à l’embauche.
Kamal El Batal, un Marocain d’origine établi au Québec depuis 14 ans, a postulé 15 fois pour un emploi à la Coop entre 2000 et 2003. Sa candidature a été rejetée à tous les coups.
Convaincu que son nom arabe lui posait un problème avec la Coop fédérée, il a envoyé deux curriculum vitae identiques avec deux noms différents : Kamal El Batal et Marc Tremblay.
Le C. V. de M. El Batal a été ignoré une fois de plus, mais son alter ego, avec un nom à consonance francophone, a obtenu du premier coup un entretien téléphonique d’embauche d’une quarantaine de minutes. Son interlocuteur a même vanté sa candidature, en affirmant qu’elle cadrait tout à fait avec les besoins de l’entreprise.
Sans nouvelle de la candidature soumise sous son véritable nom, M. El Batal a rappelé la Coop fédérée pour demander ce qu’il en advenait. L’entreprise lui a alors indiqué que sa candidature ne correspondait pas au profil qu’elle recherchait.
Aujourd’hui candidat pour le Parti québécois dans la circonscription de Jeanne-Mance/Viger, Kamel El Batal détient une maîtrise en économie rurale, un post-MBA en finance et il termine un doctorat en administration des affaires.
Le directeur général du Centre de recherche-action sur les relations raciales, Fo Niemi, déplore la multiplication de ces cas de discrimination, autant pour la recherche d’un emploi que d’un logement. Il plaide en faveur d’une augmentation des dommages pour dissuader les employeurs d’adopter ce genre de comportement.
La Coop fédérée, qui a refusé de commenter, est une coopérative d’agriculteurs-sociétaires qui approvisionne leurs entreprises, transforme et écoule leurs produits.
Radio Canada
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