Alors qu’ils étaient partis mi-février de France, Maurice et Marie-Madeleine Guilloux, deux Vitréens, se retrouvent coincés sur leur aire de camping à Sidi Ifni, à 1 000 km au sud de Tanger. Ils sont pleins d’incertitudes quant à leur retour.
Les deux camping-caristes sont las de rester coincés au Maroc depuis plus de deux mois et demi. Ils ne sont pas les seuls à vivre cette situation. "Bien que nos politiques aient dit haut et fort qu’ils se sont préoccupés de notre cas, il faut savoir qu’il y a encore près de 1 500 camping-cars en attente de retour.", confie à Ouest France le couple vitréen.
Maurice et Marie-Madeleine Guilloux ont maintes fois tenté de rentrer en France via un bateau. Sans succès. Ils avaient acheté un billet pour le 1er juin. Une compagnie italienne devait assurer leur transport de Tanger vers Sète. "La liaison n’a pas eu lieu. La compagnie nous a précisé qu’on était prioritaire sur deux liaisons exceptionnelles programmées le 2 et le 9 juin, mais nous n’avons pas été retenus", explique le couple.
Il se lance alors dans une nouvelle tentative. Maurice et Marie-Madeleine Guilloux se tournent vers une compagnie espagnole qui assurera cinq liaisons entre Tanger et Malaga, en Espagne, du 5 au 9 juin. Depuis, les Vitréens attendent un appel téléphonique pour savoir s’ils ont été retenus. Un appel qui tarde à venir. "De plus, le Consulat de France chargé de suivre les opérations de rapatriement est injoignable", déplorent-ils. "À ce jour, on ne sait toujours pas quand et comment on va rentrer. Il faut vivre avec cette incertitude au jour le jour… ", se lamente le couple.