Les 600.000 familles les plus riches du Maroc s’adjugeraient à elles seules 15 milliards de dirhams de la Caisse de compensation par an, soit plus que ce que rapporte l’Office Chérifien des Phosphates.
Dans une interview accordée à la "web tv" de la Fondation Abderrahim Bouabid, le ministre, membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme, estime que la classe moyenne est le socle de la société et de l’économie marocaines.
La suppression de la Caisse de compensation, qui a absorbé 55 milliards de dirhams en 2012, augmenterait les dépenses des ménages marocains d’environ 20%. Pourtant, cette suppression, qui forme une réelle menace pour la paix sociale, est sérieusement envisagée par le gouvernement marocain.
L’exécutif Benkirane ne sait plus quelle politique adopter pour affronter la crise économique qui touche le Maroc. La semaine dernière le gouvernement a décidé de réduire de 15 milliards de dirhams le budget alloué à l’investissement public pour réduire le déficit public établi à 7,1% du PIB en 2012, contre 6,2% en 2011.
La réforme de la Caisse de compensation, autorisée par le Roi Mohammed VI, est encouragée par le Fonds Monétaire International, qui promet d’importants emprunts au Maroc, s’il la supprime dans un délai de cinq ans.