Là encore, les responsables de la DAI se disent satisfaits : à ce jour, le taux de réalisation des projets conventionnés entre 1999 et 2005 est estimé à 63 %, soit un investissement de 12,3 milliards de DH ayant débouché sur l’ouverture de 24.850 lits additionnels et la création de 11.200 emplois directs.
A signaler que les projets conventionnés signés en 2006 et 2007 et qui ne sont pas encore arrivés à échéance ne sont pas pris en compte. Mais 2006 semble une année exceptionnelle puisque, d’après les statistiques de l’Office des changes, le secteur du tourisme a drainé, en investissements et prêts étrangers, 8 milliards de DH contre un peu plus de 3 milliards en 2005.
Pour les huit dernières années (1999-2008), des conventions ont été signées avec divers opérateurs dont 47 étrangers et 42 nationaux. Parmi ces derniers, 6 ont présenté des projets en partenariat avec des groupes étrangers, ce qui montre tout l’intérêt que les investisseurs étrangers portent au secteur touristique national, plus particulièrement depuis deux ans. Pour preuve, pas moins de 43 projets de différentes tailles ont pu démarrer en 2006 et 2007. Ces projets totalisent un investissement global de 43,5 milliards de DH. On notera, au passage, que parmi ces projets, les hôtels de luxe et 5 étoiles occupent une place de choix avec une quarantaine de mises en chantier. Cela montre que le Maroc continue de se positionner comme une destination haut de gamme.
La majorité des investisseurs viennent de France, d’Espagne et de pays du Golfe
Concernant la répartition des projets par régions et villes, c’est Marrakech qui continue d’attirer le plus les investisseurs avec 25 projets d’importance pour ces deux dernières années, alors que le nord commence à prendre la relève avec une douzaine de projets dans la seule ville de Tanger.
La majorité des investissements touristiques étrangers nous arrivent de France, d’Espagne et de certains pays du Golfe, notamment des Emirats Arabes Unis et de Bahrein.
Cela étant, il faut savoir que toutes les conventions signées n’aboutissent pas systématiquement à des réalisations et la direction des aménagements et des investissements ne manque pas, dans un souci de transparence, de souligner les difficultés. Ainsi, on apprend que 8 programmes d’investissement soit n’ont pas été entamés, soit sont en difficulté.
C’est le cas du Palais des Roses qui devait construire un deuxième hôtel à Agadir, mais qui est actuellement en redressement judiciaire. Du coup, le terrain qui devait abriter le projet a été attribué à un autre opérateur, en l’occurrence Robinson, qui s’apprête à signer avec l’Etat une nouvelle convention.
Le projet avec Der Krikorian pour la Marina de Casablanca a aussi connu des problèmes débouchant sur une annulation signée avec le gouvernement. Le projet, on s’en souvient, a été par la suite transféré à la société Al Manar, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), dans le cadre d’une convention de mise en valeur.
On peut par ailleurs citer le projet de la société Soipa relatif à la réalisation de la Marina d’Asilah, bloqué à cause d’une autorisation de casino que les élus de la ville refusent de délivrer, et celui de Luna Rossa à Al Hoceïma, initié par un investisseur italien mais que la CDG a récupéré en bout de course suite à un litige entre le promoteur initial et les autorités de la ville. Sur la même liste figure le complexe touristique qui devait être réalisé par un investisseur étranger à Ouarzazate, mais qui sera finalement intégré dans le plan Mada’In qui prévoit la construction d’une zone touristique intégrée.
La DAI signale également d’autres projets qui marquent des retards en raison des difficultés que connaissent leurs initiateurs. C’est le cas par exemple de Melia Paradisius à Agadir.
Source : La vie éco - M.M.