Alors que la KFW, une banque publique allemande active au Maroc dans le domaine du financement des activités économiques, notamment dans le secteur énergétique envisageait de débloquer des subventions de près de 75 millions de dirhams au bénéfice des participations des fonds d’investissements sponsorisés par la caisse centrale de garantie (CCG), son partenaire marocain en matière de financement des véhicules de capital-investissement nés d’initiative publique privée, le Maroc a coupé les ponts avec l’Allemagne.
Depuis, cette ligne de relance post-Covid-19 de la KFW destinée à soutenir une trentaine de PME marocaines dont certaines participations de Seaf Morocco, PPP Fund, PME Croissance, Azur innovation et MNF II (les 5 fonds d’investissements concernés) semble compromise, fait remarquer Challenge. De plus, la CCG en charge de l’octroi de cette ligne pour le compte de la KFW a gelé l’opération en attendant d’obtenir d’éventuelles clarifications et directives.
Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger avait adressé, lundi 1ᵉʳ mars, un courrier officiel au chef du gouvernement et autres membres du gouvernement pour les appeler à suspendre « tout contact, interaction ou action aussi bien avec son ambassade à Rabat qu’avec les organismes de coopération et les fondations politiques allemandes « en raison des malentendus profonds avec la République fédérale d’Allemagne au sujet des questions fondamentales du royaume ». Alors que l’Allemagne dit ne voir « aucune raison derrière la perturbation des relations diplomatiques », le Maroc joue la fermeté.