Les dix voyageurs québécois avaient planifié leur voyage au Maroc avec l’agence Karavaniers. « Ils sont partis le 27 novembre en après-midi. Quand ils sont arrivés, on leur a souhaité la bienvenue en leur annonçant que la frontière était fermée. Il n’y avait pas de vols de retour immédiatement. Tout était réservé dans les 24 h et il fallait un test PCR pour revenir », résume Jad Haddad, directeur général de Karavaniers. Pourtant, l’agence affirme avoir communiqué avec Royal Air Maroc (RAM), ainsi que les autorités du pays avant le départ.
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Après avoir entrepris plusieurs démarches, « on a fini par trouver des vols de retour. Quatre de nos clients ont décidé de rentrer. Les autres ont choisi de faire le voyage, mais nous ne savions pas si nous pouvions leur trouver des billets dans les semaines suivantes », confie le responsable. Quant aux six autres randonneurs, ils sont restés dans le royaume pour explorer le Dadès, la vallée de Drâa et les dunes de Tidri. « C’était un type de voyage qui s’adaptait bien. On parle d’une randonnée dans les montagnes et le désert. On dort dans des tentes ou de petits hébergements. On est toujours dans notre bulle. C’est loin des grosses croisières ou des autobus. » Autre aspect positif de ce voyage : le risque de contamination au Covid-19 était faible.
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Les autorités marocaines avaient entre-temps prolongé la suspension des vols au départ et à destination du Maroc jusqu’au 31 décembre. L’agence Karavaniers cherche à nouveau des vols retour après la fin du trek. « Certaines compagnies aériennes avaient prévu des vols de rapatriement vers le Canada et la France. Nous avons écrit à l’ambassade au Maroc et on nous a dit qu’on ne pouvait pas nous aider. Quand on trouvait des vols, la compagnie annulait ou changeait les horaires. On ne compte plus les vols que nous avons achetés et qui ont été annulés en cours de route », raconte à La Tribune Jad Haddad.
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Les voyageurs ont finalement pu rentrer chez eux via des vols pour Paris. « Nous avons essayé de trouver les meilleurs prix pour éviter les histoires d’horreur que nous avons entendues au début de la pandémie, avec des billets à 4000 ou 7 000 $. » Selon le patron de Karavaniers, les prix étaient chers, mais pas abusifs. « Ça ressemble à un prix de dernière minute », ajoute-t-il.