Une affaire de corruption fait tomber un agent d’autorité à Marrakech
Un Caïd en poste à l’annexe administrative d’Azli, dans la région de Marrakech, a été démis de ses fonctions par le ministère de l’Intérieur.
Impliqués dans le blocage du programme « Villes sans bidonvilles », censé soulager les familles marocaines qui vivent dans la précarité, plusieurs caïds et auxiliaires d’autorité ont été sanctionnés par le ministère de l’Intérieur.
Le ministère de l’Intérieur a sanctionné plusieurs contrevenants parmi les agents d’autorité de Kenitra, Temara, Sidi Slimane, El Hajeb et Taza pour leur implication dans le blocage du programme « Villes sans bidonvilles » conçu initialement pour le relogement et le recasement des populations précaires, rapporte Assabah. Le conseil de discipline a prononcé à leur encontre des décisions de mutation et leur placement sur une voie de garage.
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Ces sanctions ne satisfont pas des acteurs de la société civile. Ils auraient souhaité que ces agents d’autorité, qui ont commis des infractions graves, connaissent le même sort que le caïd de Kénitra. La justice avait été saisie de son dossier. Ce responsable est à l’origine de l’arrêt de ce programme de relogement parce qu’il a permis à des personnes étrangères à la cité de construire des maisons anarchiques. Le bureau exécutif de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDH) a dans son viseur les nombreux caïds et agents auxiliaires de Kénitra qui se sont enrichis illégalement en commettant de tels “crimes” et tous ceux qui ont contribué à la transformation des terres collectives tribales en bidonvilles. Il a demandé à la présidence du ministère public de les poursuivre.
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Les acteurs de la société civile ont critiqué « le silence complice observé par les autorités locales et le conseil municipal de Kénitra face au blocage du programme de la réhabilitation des zones d’Ain Sebaa Makhalif et Bir Rami ». Selon eux, l’échec du programme « Villes sans bidonvilles » est également dû à l’absence d’une volonté politique et administrative pour lutter contre les constructions anarchiques dans plusieurs zones, lesquelles constituent un vivier électoral.
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