A la manœuvre de cette supercherie, un réseau organisé qui collabore avec des courtiers pour escroquer l’Etat, dénoncent les professionnels du secteur. La méthode est simple : les "samsars" s’occupent de l’achat des Mercedes 240 qu’ils remplacent par de nouvelles voitures après avoir bénéficié de la prime à la casse, rapporte Assabah.
De facto, ces véhicules destinés à la casse selon la procédure sont rachetés par les membres du réseau, mis en circulation à nouveau puis utilisés à des fins d’escroquerie. Les exploitants vont bénéficier plus d’une fois de la subvention de l’Etat avec les mêmes véhicules hors usage qui en avaient déjà reçu. En conséquence, de dizaines de faux grands taxis (Mercedes 240) circulent depuis quelques semaines à Benslimane.
Là-bas, plus de 25 véhicules ont été introduits, sans aucun fondement juridique, dans le parc de taxis exerçant dans la province, précise la même source. Leurs exploitants, eux, tentent d’échapper au contrôle de la police, de la gendarmerie ainsi que du bureau de police chargé du pointage quotidien des chauffeurs comme le prévoit la loi en vigueur. Pour ce faire, ils transportent seulement les clients vers Rabat, Bouznika, Mohammedia et Casablanca.