Benkirane au parlement : le face à face

16 mai 2012 - 17h25 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Abdelilah Benkirane a réussi son grand oral lundi devant le parlement. Le Chef du gouvernement, qui a accepté de se prêter à cet exercice une fois par mois comme l’exige la Constitution marocaine, a reconnu qu’il sera difficile de combattre 50 ans d’économie de rente.

Malgré les difficultés, Benkirane a promis de livrer une bataille sans merci à ce système très ancré dans le pays, et ce dans le cadre d’une approche participative. Aussi a t-il expliqué que des milliers de personnes ont bénéficié sans aucun mérite et durant des décennies, de rentes destinées en réalité à les associer au pouvoir.

Le chef du gouvernement, présent au parlement pour éclaircir les députés quant à sa politique générale, n’y est pas allé de main morte en désignant les maux du Maroc, nommant la corruption et le chômage, rappelant que son exécutif ne peut pas résoudre en quatre mois les problèmes politiques de cinquante ans.

Les critiques fusaient de toutes parts. Les députés du RNI, du PAM, de l’USFP et de l’UC ont exigé de Benkirane des comptes concrets et un agenda de ses prochains chantiers.

Certains ont pointé du doigt un manque de visibilité, d’autres ont estimé que le chef du gouvernement était perdu, tout comme ses belles promesses. Pourtant Benkirane a tenu bon et tenté de convaincre les députés que la gouvernance telle qu’ils l’ont connue fait désormais partie du passé.

Pour conclure, Benkirane a donné non sans fierté, l’exemple de la désignation par son executif de 1181 cadres de l’administration, tandis que le Roi n’en nomme lui même plus que 37.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Pauvreté - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Abdelilah Benkirane - Chômage - Gouvernement marocain

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : très bonne nouvelle pour les salariés

En application de l’accord signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement et les syndicats, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va augmenter de 5 % dès le 1ᵉʳ septembre dans les secteurs de l’industrie, du commerce, de l’agriculture et...

Les ministres marocains offrent un mois de salaire aux victimes du séisme

Les ministres marocains viennent de décider de faire don d’un mois de salaire suite au terrible séisme que le Maroc a connu dans la nuit de vendredi à samedi.

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la...

Bouteille de gaz au Maroc : le prix flambe à partir d’avril

Le compte à rebours est lancé. À partir du 1ᵉʳ avril 2024, les Marocains devront mettre la main à la poche pour se procurer une bouteille de gaz butane. Exit la subvention de l’État, le prix passera de 40 à 50 dirhams, actant la première étape d’une...

Maroc : des GPS pour traquer les voitures des fonctionnaires

Au Maroc, une ONG appelle à l’installation d’antennes GPS sur les véhicules de service affectés à certains fonctionnaires afin d’éviter leur utilisation à des fins privées.

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...

Maroc : la réforme du Code de la famille fait toujours jaser

La réforme du Code de la famille a du mal à passer au Maroc. Face aux conservateurs et chefs religieux, le gouvernement n’arrive pas encore à trouver la bonne formule pour mettre fin aux discriminations envers les femmes en matière de succession, à la...

Des députés marocains veulent les ... déchets européens

Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...