Malgré les difficultés, Benkirane a promis de livrer une bataille sans merci à ce système très ancré dans le pays, et ce dans le cadre d’une approche participative. Aussi a t-il expliqué que des milliers de personnes ont bénéficié sans aucun mérite et durant des décennies, de rentes destinées en réalité à les associer au pouvoir.
Le chef du gouvernement, présent au parlement pour éclaircir les députés quant à sa politique générale, n’y est pas allé de main morte en désignant les maux du Maroc, nommant la corruption et le chômage, rappelant que son exécutif ne peut pas résoudre en quatre mois les problèmes politiques de cinquante ans.
Les critiques fusaient de toutes parts. Les députés du RNI, du PAM, de l’USFP et de l’UC ont exigé de Benkirane des comptes concrets et un agenda de ses prochains chantiers.
Certains ont pointé du doigt un manque de visibilité, d’autres ont estimé que le chef du gouvernement était perdu, tout comme ses belles promesses. Pourtant Benkirane a tenu bon et tenté de convaincre les députés que la gouvernance telle qu’ils l’ont connue fait désormais partie du passé.
Pour conclure, Benkirane a donné non sans fierté, l’exemple de la désignation par son executif de 1181 cadres de l’administration, tandis que le Roi n’en nomme lui même plus que 37.