Hamid Chabat défendait ainsi la marche du Parti de l’Istiqlal, à laquelle avait participé un nombre important d’ânes le dimanche 22 septembre dernier à Rabat, pour manifester contre la mesure d’indexation partielle des prix des produits pétroliers, décidée par le gouvernement Benkirane le 19 août dernier.
Le patron de l’Istiqlal trouve étrange la déclaration du chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, qui avait souligné : "vous nous avez ridiculisé devant le monde entier", faisant référence à la manifestation des ânes du Parti de l’Istiqlal.
"Celui qui ne veut pas que l’on associe l’âne dans les manifestations de protestation est contre le peuple et les animaux", s’interrogeant, "pourquoi vous sous-estimez l’âne, alors que c’est le symbole du Parti du président américain Barack Obama.
"C’est un gouvernement qui ne parle que d’animaux, c’est pour cette raison que nous avons décidé d’utiliser un langage animalier qu’il peut très bien comprendre". L’âne quand il a entendu parler de la hausse des prix, avait peur que le prix de l’orge n’augmente aussi, ironise Chabat.
Un membre du courant "sans répit" du Parti de l’Istiqlal, affirme que depuis que Chabat est à la tête de la formation politique, l’on s’attend au pire. Ce qu’a fait Chabat ne touche pas que le chef du gouvernement, mais tout l’Istiqlal, qui a milité pendant plusieurs décennies pour donner de la crédibilité à l’action politique nationale.
D’autres politiciens du Parti de l’Istiqlal ont été jusqu’à faire leurs excuses aux Marocains pour ce qu’a fait Chabat.
Les associations de défense des animaux estiment elles que la politisation et l’exploitation des ânes de cette manière, est une atteinte au droit et à la dignité de cet animal.