Avortement de Hajar Raïssouni : un médecin accusé
L’avocat de la journaliste Hajar Raïssouni, incarcérée pour avortement, vient de dénoncer le "mensonge délibéré" du médecin qui, dans son rapport, avait confirmé qu’il y avait...
Après avoir bénéficié de la grâce du Roi Mohammed VI, le gynécologue Mohamed Jamal Belkeziz, condamné, le 30 septembre, à 2 ans de prison ferme et à 2 ans d’interdiction d’exercice de ses fonctions, pour avortement illégal, dans le cadre de l’Affaire "Hajar Raïssouni", est sorti de prison. Entre dépit et regret, le médecin veut prendre son temps avant de se vêtir à nouveau de sa blouse de gynécologue.
“J’avais siégé pendant près de six ans au Conseil de l’Ordre des Médecins de Rabat. Et, face à des cas comme le mien, nous constituions un comité d’experts pour établir un constat scientifique qu’on remettait à la justice même si celle-ci ne nous le demandait pas”, a relaté le gynécologue Mohamed Jamal Belkeziz, dans une interview accordée au site arabophone, Al 3omk.
Seulement, le médecin regrette que ses confrères n’aient pas adopté la même approche quand il a été question de son propre cas. De même, le manque du soutien de ses confrères, en l’occurrence, celui des membres de l’ordre et de la communauté des gynécologues - à l’exception de quelques-uns - l’a également froissé. “C’est honteux !”, s’exclame-t-il.
Avec 40 ans de pratique, ce gynécologue a déclaré qu’aucune patiente ne lui a jamais fait des reproches. A en croire Mohamed Jamal Belkeziz, cette affaire qui l’a conduit en prison l’a profondément anéanti. “Ma dignité en a pâti. A un moment, j’avais déposé les armes, comme on dit. Aujourd’hui, la grâce royale m’a redonné force. Je remercie le Souverain”, a-t-il confié.
Aller plus loin
L’avocat de la journaliste Hajar Raïssouni, incarcérée pour avortement, vient de dénoncer le "mensonge délibéré" du médecin qui, dans son rapport, avait confirmé qu’il y avait...
À l’occasion de l’Aïd Al Maoulid Annabaoui, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 931 personnes. Elles sont en détention ou poursuivies en état de liberté.
Libérée le 16 octobre suite à une grâce royale, Hajar Raïssouni, la journaliste du quotidien arabophone, Akhbar Al-Yaoum, arrêtée en fin août, puis condamnée fin septembre, pour...
Ces articles devraient vous intéresser :