Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Le ministère belge de l’Immigration s’est montré inflexible mardi face aux demandes de régularisation de plusieurs centaines de sans-papiers en grève de la faim depuis deux mois, même si leur état de santé inquiète les médecins.
La semaine dernière, plusieurs médecins ont fait part de leur "vive inquiétude", évoquant des "complications sévères, pouvant être létales", lorsque ces actions dépassent sept à huit semaines. Mais le porte-parole d’Annemie Turtelboom, la responsable libérale flamande qui gère d’une main de fer le portefeuille de l’Immigration et de l’Asile, a répété mardi qu’"il n’y a pas d’autre issue que d’arrêter la grève". "Les demandes (des sans-papiers) ne peuvent pas être acceptées par le pouvoir", a indiqué le porte-parole, Rolf Falter, dans un entretien téléphonique à l’AFP. "Nous avons environ 500 personnes en grève de la faim. Si on cède, on en aura 5.000 demain et 50.000 après-demain", a-t-il ajouté. Quelque 600 personnes suivent actuellement une grève de la faim, en différents lieux de Bruxelles.
Une centaine de sans-papiers sont installés dans un parking sous-terrain de l’Université flamande de Bruxelles (VUB), sans fenêtre ni système d’aération.
Depuis le 16 février, ils ne s’alimentent que d’eau sucrée et de thé. A l’ULB, l’université francophone de Bruxelles, 280 autres demandeurs d’asile ont cessé de s’alimenter depuis 44 jours, imités depuis début avril par 230 personnes installées dans une église du centre de la capitale. Les cinq partis de la majorité gouvernementale avaient annoncé en mars 2008 une nouvelle politique en matière de séjour des étrangers, avec un système de points tenant compte notamment de la notion d’"ancrage local durable" pour procéder à des régularisations.
Mais les directives d’application se font toujours attendre, et ce, malgré les appels à la clarification lancés par des pans entiers de la société civile. Les partis francophones réclament des critères clairs de régularisation, mais les libéraux flamands, à deux mois d’élections régionales cruciales, craignent qu’une telle mesure soit mal perçue par leur électorat.
Source : AFP
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