Un récent rapport du Centre Al Hayat met en exergue la contribution significative des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement de leur pays d’origine. Toutefois, ces derniers restent confrontés à des difficultés qui limitent leurs...
Selon les estimations, ils sont 400.000 en Belgique. 400.000 Marocains, Belgo-Marocains ou Belges d’origine marocaine. Soit une diaspora qui représente une force de travail et d’investissement colossale.
Rabat s’y intéresse de près et souhaite la solliciter via un projet pilote. "L’objectif est d’inviter ces personnes à participer au développement du pays" , expose Mohamed Ameur, ministre en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger (MRE). "L’idée est partagée par nos deux pays, le Maroc et la Belgique, qui assureront l’encadrement."
Concrètement, l’idée est de promouvoir l’entrepreneuriat au niveau des petites unités de production de biens et de services. "On veut mobiliser les compétences et encourager la mise en place de PME dans le nord du pays, une région d’où viennent beaucoup de Marocains de Belgique" , poursuit M. Ameur.
Selon Charles Michel (MR), ministre de la Coopération au développement, l’aide apportée serait double : "D’abord, la mise en place d’un dispositif de suivi des projets. Ensuite, des mécanismes d’incitants financiers pour encourager les investissements." L’opération se ferait par le biais de la Société belge d’investissement BIO qui a pour objectif d’investir dans le secteur privé des pays en voie de développement.
Ce projet - qui pourrait être étendu à d’autres régions marocaines en cas de succès - doit engendrer une sorte d’effet boule de neige. "Il s’agit de créer les conditions pour que les gens restent sur place après avoir investi" , précise encore Mohamed Ameur.
Le développement de la région permettrait ainsi de créer de l’emploi. Et d’offrir des perspectives économiques globales attrayantes pour les autochtones et pour les membres de la communauté marocaine résidant en Belgique.
En outre, conclut le ministre marocain, "on créerait des moyens structurels pour contrôler l’immigration" . Une question plus que jamais d’actualité.
Source : Dernière Heure Belgique - Antoine Clevers
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