Débuté le 23 mars 2023, le mois du ramadan touche progressivement à sa fin. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a annoncé vendredi 14 avril la date de l’Aïd al-Fitr marquant la fin de la période de jeûne.
La commune de Molenbeek-Saint-Jean va permettre aux imams officiant sur son territoire de suivre des cours de français. Le budget destiné à ce projet provient, selon la RTBF, de la liquidation judiciaire d’une ASBL européenne œuvrant dans le domaine du vivre-ensemble à Bruxelles.
Les autorités communales souhaitent que ces cours démarrent dès 2020 et une quinzaine d’imams sont concernés. Catherine Moureaux, Bourgmestre de Molenbeek, a déclaré que ce sont les imams qui ont émis le vœu d’avoir un très bon niveau en français.
« Ce sont des personnes qui sont en Belgique depuis de nombreuses années, qui exercent le culte depuis de nombreuses années et qui n’ont pas des facilités à trouver des formations qui correspondent à leur demande », a-t-elle déclaré.
Mais, comme la loi ne permet pas à une autorité publique de mettre sur pied ce type de formations à destination d’une communauté religieuse, l’ASBL s’est présentée comme une opportunité, selon Amet Gjanaj, l’échevin du Contentieux.
Selon lui, la formation va s’étaler sur deux ans et risque d’intéresser d’autres imams et la ville ne pourra pas la leur offrir, le budget en étant très limité.
Même s’il n’y a pas été investi un centime d’argent public, l’initiative soulève toutefois des questions, selon le site. Pour ceux qui voient d’un mauvais œil ce projet, l’État lui a tout de même servi de boite aux lettres, de porte-voix.
Ahmed El Khannouss, de l’opposition CDH, a critiqué l’idée sur Facebook, parlant d’ingérence du politique dans le cultuel.
Pour lui, les 180.000 euros méritent d’autres urgences comme l’enseignement à Molenbeek. Même son de cloche chez Michaël Vossaert, Conseiller communal de l’opposition. Dans un tweet, il a expliqué que les moyens financiers dont on parle devraient être investis dans les écoles et dans un plan d’action emploi-formation.
La Bourgmestre avance la volonté de ces personnalités religieuses locales de s’intégrer davantage au travers de l’apprentissage du français. Molenbeek, selon la RTBF, compte 22 lieux de culte islamique et la quinzaine d’imams sont, pour la plupart, d’origine marocaine et résident depuis des années à Molenbeek.
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