"Autoroutes du Maroc" va-t-elle repousser ses projets autoroutiers ?

Le trafic autoroutier a été gravement touché par la crise du Covid-19. Le premier semestre 2020 a été impacté de même que les recettes de péages qui sont en baisse. Plongée dans le rouge, la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) tente de se relever.

Le premier semestre de l’année 2020 se résume par un recul de 32% pour le trafic autoroutier et de 29% pour les recettes de péage. Au total, on a une perte de 437 millions de dirhams à fin juin 2020 en comparaison aux mêmes périodes de l’année écoulée. Ce résultat découle des mesures de confinement et de restriction de la circulation suite à la crise sanitaire qui ont impacté le trafic autoroutier et ainsi les recettes d’ADM et sa trésorerie.

ADM se mobilise à cet effet pour changer la donne, ce qui a mis sous pression sa trésorerie. L’entreprise a mis en place un plan de rationalisation et de priorisation des dépenses. Ce plan est basé sur la réduction du budget des charges courantes liées principalement à l’activité d’exploitation et sur la déprogrammation des investissements en matière de construction d’infrastructures autoroutières. Le budget annuel d’investissement et de fonctionnement a été ainsi reprogrammé avec une révision de 942 millions de dirhams. Cette révision permettra d’anticiper les conséquences de la crise sanitaire sur le reste de l’année 2020.

En dépit de cette situation, l’ADM a mis en place rapidement un dispositif pour assurer la continuité du service public au standard de sécurité et qualifié. Ce service tient compte de l’accompagnant de son écosystème à travers cette crise. Il s’agit ainsi, de la protection des usagers et de l’ensemble des ressources humaines.

ADM envisage également d’œuvrer pour une sortie de crise le plus rapidement possible, afin de garantir la continuité de son plan de développement, malgré ces résultats liés à une conjoncture mondiale et exceptionnelle.