
Les ministres marocains viennent de décider de faire don d’un mois de salaire suite au terrible séisme que le Maroc a connu dans la nuit de vendredi à samedi.
Le 7 juillet à minuit, Israël entamait une opération militaire contre la bande de Gaza, en riposte, avait-on prétexté, aux tirs de roquettes par le Hamas sur le territoire israélien. Plus de 98 Palestiniens, en majorité des civils, auraient été tués et plus de 670 blessés par les raids aériens du "Tsahal", depuis le début de l’opération appelée "bordure protectrice", selon des sources médicales palestiniennes citées par Aljazeera.
Sur ordre du roi Mohammed VI, président du comité "Al Qods", des aides humanitaires urgentes, d’une valeur de 5 millions de dollars, devront être acheminées à la bande de Gaza pour soutenir la population palestinienne affligée, selon un communique du cabinet royal.
Le chef de l’Etat demande également au gouvernement Benkirane de multiplier les actions de solidarité envers "le peuple palestinien frère". Les victimes des raids israéliens peuvent être transférées au Maroc pour bénéficier des soins appropriés, indique le communiqué, publié jeudi soir.
Salaheddine Mezouar, ministre marocain des affaires étrangères et président actuel du conseil des ministres arabes des affaires étrangères, a convoqué une réunion d’urgence de ce conseil afin d’étudier les mesures à prendre pour arrêter l’assaut israélien contre Gaza, a-t-il fait savoir, jeudi, au Parlement. Cependant, Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, aurait demandé le report de cette réunion, dans un entretien téléphonique avec Mezouar. Celle-ci devrait se tenir dans les prochains jours.
Le ton est monté d’un cran entre Israéliens et Palestiniens suite à l’enlèvement, le 12 juin, de trois jeunes colons Israéliens, retrouvés morts, 19 jours plus tard, dans le sud de la Cisjordanie, près de la colonie de Hébron. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a tout de suite accusé le Hamas d’être derrière cette opération qualifiée de terroriste, menaçant les présumés coupables du pire châtiment.
Les représailles des colons sionistes ont été immédiates. Le lendemain, Mohammed Abou Khdeir, un adolescent palestinien de 16 ans, a été kidnappé dans son quartier à Jérusalem-Est et aurait été brûlé vif, selon les rapports d’autopsie des services médicaux palestiniens. Son corps a été retrouvé dans une forêt à Jérusalem-Ouest.
Pourtant, le Hamas avait nié toute implication de ses combattants dans l’enlèvement des trois Israéliens, tout en menaçant l’Etat hébreu de lourdes conséquences en cas d’attaque sur Gaza. Certains analystes accusent le Mossad d’avoir monté de toute pièce cette affaire, y compris l’assassinat des jeunes colons, dans le but de compromettre la réconciliation palestinienne entre le Fatah et le Hamas et saper le gouvernement de coalition, né le 2 juin.
La communauté internationale semble être impuissante. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, avait déclaré, lors d’une réunion du conseil de sécurité, jeudi, que les tirs de roquettes du Hamas sur Israël doivent s’arrêter tout en condamnant le nombre des pertes civiles à Gaza. Il a, notamment, appelé à un cessez-le-feu pour éviter une offensive terrestre de l’armée israélienne sur Gaza.
Le Premier ministre israélien a affirmé, aujourd’hui même , qu’aucun cessez-le-feu avec le Hamas n’était envisageable. En d’autres termes, les raids aériens pourront continuer à bombarder les civils palestiniens dans l’impunité totale. D’ailleurs, le parti pris de certains gouvernements occidentaux, dont ceux de la France et de l’Allemagne, est pour le moins flagrant.
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