Fès : un homme tue sa femme après sa sortie de prison
Quelques jours après sa sortie de prison, un homme a étouffé et battu à mort son épouse, vendredi à l’aube, dans leur domicile au quartier populaire Moulay Abdellah de Fès.
Le procès en appel d’un jeune marocain de 28 ans, accusé d’avoir tué sa petite amie dans leur appartement de Nîmes dans la nuit du 19 au 20 novembre 2016, s’est ouvert, lundi 31 mai, devant la cour d’Assises de l’Ardèche. Il avait été condamné en première instance à 30 ans de réclusion criminelle.
L’audience s’ouvre par l’enquête de personnalité de Sadek. À la barre, sa sœur Yosra, 19 ans, lycéenne à Alain Borne à Montélimar. Elle parle de son frère : un garçon miné dans son enfance au Maroc par l’absence de son père, rapporte France bleu. Ce dernier est un Marocain résidant en France qui rejoint le royaume deux fois par an. À chaque fois, la séparation était un déchirement pour Sadek, explique sa sœur. Un jour, il a tenté de se suicider parce qu’il croyait que son père était mortellement blessé.
Pour Yosra, son enfance difficile ne saurait justifier son acte. Elle a condamné l’acte de son frère. Poursuivant, elle décrit un garçon serviable prêt à aider les autres, notamment les personnes âgées. À leur tour, les amis du condamné décrivent un garçon joyeux, attentif aux autres, généreux. Il n’arrive pas à croire qu’il ait pu tuer son amie.
Les faits s’étaient déroulés à Nîmes dans l’appartement du couple dans la nuit du 19 au 20 novembre 2016. Il avait déménagé quelques jours plus tôt. Une dispute autour du téléphone portable de Ninon. Celle-ci avait refusé de le remettre à son compagnon. Décrit comme un homme jaloux, Sadek était persuadé que sa compagne le trompait. Il tue Ninon. À leur arrivée, les pompiers trouvent le corps de la victime recroquevillé en position fœtale.
Lors de l’audience, Sadek qui avait reconnu les faits, dit n’avoir jamais voulu tuer Ninon. « J’ai fait appel parce que j’ai l’impression de ne pas avoir été entendu. J’ai été violent. Elle ne méritait pas ça et je suis seul responsable. » Mais selon les explications du psychiatre très didactique, Sadek n’a pas de maladie mentale et savait ce qu’il faisait lorsqu’il a porté la main sur sa compagne. Le spécialiste décrit un jeune doté d’un caractère fragile.
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