Arancha González Laya limogée à cause de la crise maroco-espagnole ?
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L’accueil du chef du Polisario, Brahim Ghali, par l’Espagne l’a été pour des « raisons humanitaires » et non pour faire naître un conflit entre l’Espagne et le Maroc. C’est ce qu’a expliqué dans un entretien, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya.
« Nous n’avons jamais voulu de conflit. Nous ne l’avons jamais cherché. Nous ne l’avons jamais voulu. Et nous ne l’alimentons certainement pas. Ce que nous voulons, et c’est ce que j’ai transmis à l’ambassadrice (Karima Benyaich), c’est regarder vers l’avenir. Nous voulons travailler ensemble pour qu’une autre crise ne se reproduise pas. Pour que ceux qui sont entrés illégalement en Espagne retournent au Maroc, comme c’est déjà le cas », a expliqué la ministre à La Razon, avant d’ajouter : « nous n’avons pas créé ce conflit et nous ne voulons pas l’entretenir. Et nous allons continuer à travailler dans ce sens ». Car, l’Espagne « veut avoir une relation mature avec le Maroc, même lorsqu’il y a des désaccords ».
« Ce qui s’est passé, c’est le rejet par notre voisin marocain d’un geste humanitaire que nous avons fait en faveur d’une personne gravement malade du Covid, ce qui a déclenché une réponse unilatérale sous la forme d’une crise migratoire », a affirmé la ministre, avant de poursuivre : « l’Espagne a une tradition humanitaire, nous ne l’avons jamais cachée. Le Maroc aussi, d’ailleurs. Il a également accueilli des dirigeants africains dans son pays. Et il l’a toujours fait dans le respect de sa tradition humanitaire. L’Espagne aussi ». Ainsi l’Espagne n’a pas changé de position sur la question du Sahara occidental, mais a juste aidé.
Madrid a-t-elle été informée par Washington de sa décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara ? Rien eu de tel. « Nous respectons notre voisin et nous respectons les États-Unis. Nous respecterons toujours les décisions des Américains, mais nous voulons aussi que les nôtres soient respectées ». D’ailleurs, « ce n’est pas à l’Espagne de dire quelle devrait être la solution au Sahara Occidental. Nous avons dit que toute solution trouvée entre les parties à ce conflit aura notre approbation. Nous ne sommes favorables à aucune solution. Il y a quelques solutions intéressantes sur la table et nous pensons qu’il est important de les explorer. Mais ce n’est pas à l’Espagne de dire quelle est la solution. Et nous voulons donc que cette position soit respectée », a-t-elle précisé.
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