Appel à la libération de Fouad Mourtada

1er mars 2008 - 20h26 - Maroc - Ecrit par : L.A

Près de 150 ingénieurs marocains et militants des droits de l’homme ont réclamé samedi la libération de Fouad Mourtada condamné le 22 février à trois ans de prison pour avoir "usurpé" l’identité du frère du roi Mohammed VI. "Libérez Mourtada tout de suite", ont scandé les protestataires rassemblés devant la prestigieuse Ecole Mohammadia des Ingénieurs de Rabat (EMI) dont le jeune ingénieur en informatique, âgé de 27 ans, a été lauréat en 2005.

Le tribunal avait condamné Fouad Mourtada à trois ans de prison et 10.000 dirhams d’amende à Casablanca pour "utilisation de données informatiques falsifiées" et "usurpation" de l’identité du prince Moulay Rachid sur le site Facebook.

"Nous l’avons adopté comme un détenu d’opinion et nous réclamons sa libération immédiate", a déclaré Khadija Riadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains qui a appelé au rassemblement. "Le procès de Mourtada n’a pas été équitable, c’est un procès politique", a-t-elle affirmé.

Aboubakr Khamlichi, ingénieur, estime que "Fouad Mourtada a été victime de ce qu’on appelle au Maroc les valeurs sacrées", en allusion à la monarchie, la religion et l’intégrité territoriale considérées comme des lignes rouges à ne pas transgresser par la presse et les citoyens.

Le congrès de l’Union nationale des Ingénieurs Marocains (UNIM) ouvert vendredi dans les locaux de l’EMI, devrait adopter une motion appelant à la libération de Mourtada, a indiqué Abdelhamid Amine, président du congrès et militant des droits de l’Homme.

Une responsable d’Amnesty International, Bénédicte Goderiaux qui a assisté au procès, s’était déclarée le 23 février "choquée" par le "verdict très lourd" contre Fouad Mourtada, dans une déclaration à l’AFP. "La sentence est disproportionnée par rapport à ce qu’il a fait", a-t-elle jugé.

Source : AFP

• Site de soutien :
Free Fouad

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Moulay Rachid - Liberté d’expression - Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) - Fouad Mortada - Affaire Mourtada - Prison - Amnesty international (AI) - Facebook

Ces articles devraient vous intéresser :

L’actrice marocaine Fadila Benmoussa annoncée morte

Sur la toile, des rumeurs font état du décès de la célèbre actrice marocaine Fadila Benmoussa. Qu’en est-il réellement ?

Une nouvelle attaque de sanglier mortelle au Maroc

Une jeune femme a été tuée par un sanglier la semaine dernière dans la province d’Al Haouz. Elle a succombé à ses blessures malgré sa prise en charge dans une clinique.

Maroc : les sorciers font leur révolution

Au Maroc, les marabouts et les sorciers allient tradition et modernité. Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux sont devenus leur nouvel espace de travail où ils offrent leurs services.

Salma Rachid sous le feu des critiques

Salma Rachid est la cible d’attaques sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes fustigent l’arrogance de la chanteuse de la pop marocaine.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Maroc : ces sorciers et charlatans qui pullulent sur Tiktok

Des militants des droits humains et des acteurs de la société civile ont lancé une campagne contre les charlatans et les sorciers marocains devenus célèbres sur TikTok qui prétendent détenir des pouvoirs pour protéger contre le mauvais œil, augmenter...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Le fisc marocain traque les influenceurs fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) vient de lancer un contrôle des influenceurs des réseaux sociaux, ainsi que certaines professions libérales.

Maroc : un défenseur des droits humains traîné en justice pour ses propos sur le Sahara

Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), était devant le tribunal de première instance de Rabat mercredi, accusé d’« atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume et à la sécurité publique ». Son procès a été reporté...

Le Magazine Marianne censuré au Maroc

L’hebdomadaire français Marianne (numéro 1407) a été interdit de distribution au Maroc, en raison d’un dessin caricatural jugé offensant pour le prophète Mohammad.