
Face aux critiques des observateurs extérieurs opposés à l’annulation l’Aïd al-Adha au Maroc, Cheikh Mustapha Benhamza, membre du Conseil supérieur des oulémas du royaume, apporte des éclaircissements.
La nouvelle majorité municipale d’Anvers, qui a bénéficié du vote immigré pour battre l’extrême droite, veut interdire à ses employées musulmanes de porter le foulard au guichet, suscitant l’incompréhension dans les quartiers où Turcs et Marocains sont nombreux.
Le maire socialiste d’Anvers, le très populaire Patrick Janssens, a bâti sa victoire sur le parti d’extrême droite Vlaams Belang aux municipales d’octobre dernier autour du slogan : "Anvers est à tout le monde".
"Patrick Janssens a fait le tour des mosquées. Beaucoup ont voté pour lui en pensant qu’il allait prendre en compte les demandes des musulmans. Aujourd’hui, il veut interdire le foulard aux guichets. C’est une véritable gifle", affirme Laila Ekchouchou, de l’association "Laisse mon foulard en paix !".
Alors que l’autorisation du port du voile dans les administrations ou les écoles fait débat dans d’autres pays, parfois au niveau national comme en France avec la loi sur les signes religieux à l’école, la Belgique considère que la question relève des autorités directement concernées (direction d’école, communes, etc...).
Quelques communes flamandes et bruxelloises interdisent ainsi le voile intégral dans les rues. La capitale, Bruxelles, proscrit depuis plusieurs années le port du foulard à tous ses fonctionnaires.
"Nous engageons très régulièrement des femmes voilées. Mais nous leur demandons d’enlever leur voile sur leur lieu de travail. Et cela n’a jamais posé le moindre problème ni la moindre plainte"", assure l’échevin bruxellois Philippe Close.
A Anvers, deuxième ville de Belgique avec 460.000 habitants, le conseil municipal est décidé à approuver bientôt, probablement en mars, une interdiction du voile et de tout autre signe religieux pour les seuls "fonctionnaires qui ont des contacts avec le public", explique l’échevin chargé du personnel.
Cette mesure était prévue dans l’accord négocié entre socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates après les élections d’octobre, pour former une coalition excluant l’extrême droite, arrivée deuxième juste derrière les socialistes lors du scrutin.
"Nous voulons un personnel d’origines les plus diverses possibles, mais lorsque l’autorité locale se manifeste -dans l’enseignement, les centres culturels, au guichet d’une administration-, il faut que l’on soit neutre", explique Van Peel, echevin. La question est surtout symbolique puisque seules trois ou quatre fonctionnaires musulmanes servant le public portent actuellement le foulard mais il y a eu des plaintes du public.
"Soit elles retirent leur foulard, soit on leur trouve un autre poste, mais elles ne perdront pas leur boulot", assure Van Peel.
Le 15 janvier, quelque 200 personnes, en majorité des femmes, ont protesté contre la future interdiction en formant une chaîne humaine autour de l’Hôtel de ville d’Anvers, à l’appel d’associations de musulmans ou d’immigrés, mais aussi de mouvements féministes.
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