
Eurostat, institution relevant de la Commission européenne chargée de produire et diffuser des statistiques communautaires, a dévoilé le nombre de Marocains ayant obtenu les permis de travail temporaire en 2023.
Officiellement, la décision de revaloriser des pensions des anciens combattants maghrébins de l’armée française a été prise en décembre 2006 au Parlement français, suite à une demande introduite par le chef de l’Etat, Jacques Chirac lui-même. Mais, ce n’est que début avril 2007 qu’elle entre en application, avec effet rétroactif à compter du 1er janvier, selon un communiqué de l’ambassade de France au Maroc.
Désormais, donc, les anciens combattants maghrébins percevront le même niveau d’indemnités que leurs camarades de combat français. Mais, combien ? on ne n’en sait pas grand-chose. Le communiqué ne le précise pas. Néanmoins, selon des statistiques fiables, l’ancien soldat français a touché, en 2004, au minimum, 700 euros alors que ses compagnons maghrébins n’ont perçu qu’une misère : 40 euros, beaucoup moins que les Sénégalais : 140 euros.
Pour arriver à ce stade, nul doute que les anciens combattants marocains, aujourd’hui au nombre de 20.000 selon certaines estimations, ont beaucoup souffert. La plupart d’entre eux, dont l’âge varie actuellement entre soixante-dix et quatre-vingt-dix ans ont été obligés de résider en France, laissant leurs familles, au Maroc, se débattre dans le désarroi le plus total. Ils arrivent surtout à Bordeaux, où se trouvent les archives militaires des unités marocaines.
De l’ordre de 500 en 1996, les anciens combattants marocains résidant en France seraient aujourd’hui d’environ 2.000. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de l’Intérieur dans le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, avait décrété une loi, en 1998, qui gomme quelque peu les inégalités entre les anciens combattants français et étrangers. Cette loi a permis de relever à 590 euros le minimum vieillesse attribué à certains éléments, à condition de justifier d’une résidence en France d’au moins neuf mois sur douze. Pour ceux qui rentrent au Maroc, revenir en France pour toucher cette pension relevait d’un parcours de combattant. Des visas et des contrôles stricts des documents d’hébergement leur ont été imposés, ce qui rendait leurs situations encore plus difficiles. Il semble que ces tracas devraient disparaitre car l’armée française a enfin reconnu ses anciens soldats, indemnisés sur un pied d’égalité avec leurs congénères français.
Maroc Hebdo - A.Amourag
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