"On allait manger avec mon petit frère aux alentours de 22 heures. Je ne roulais pas à une vitesse exceptionnelle mais je devais être à 10 ou 15 km/h au-dessus de la limite (60 kmh). Il y a cette personne qui traverse. Et puis le choc ...".
Ainsi décrit Amine, à L’Équipe, l’événement qui allait déséquilibrer le jeune prodige qu’il incarnait et sur qui beaucoup d’observateurs avertis avaient misé. Tour à tour, Libération fait observer qu’ Amine Harit "est passé de meilleur jeune en Bundesliga, et du statut de titulaire dans le Onze marocain en Russie, à un joueur qui manque "de professionnalisme et de sérieux", selon son entraîneur de Schalke 04, et à une place de réserviste en équipe nationale, qui lui a valu d’être absent du groupe des 23 présents à la CAN".
Dans la foulée, Amine, qui était poursuivi pour homicide involontaire, avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 8.600 dirhams, en plus d’une suspension de huit mois du permis de conduire, rappelle le média qui cite le joueur, à cet effet : "Ce drame symbolisait "le début d’une période très compliquée. J’ai beaucoup pensé à cette personne", a confié, à l’Équipe, Amine, qui avoue s’être senti "un petit peu mieux une fois [qu’il a] parlé à la maman, à la famille".
Chez le Lion de l’Atlas, c’était la traversé du désert : "Bien que j’aie essayé d’être le même que la saison d’avant, une fois sur le terrain, je me disais “mais non, je n’y arriverai pas”. Au fond de moi, ça n’allait pas et je me mentais", détaille-t-il.
C’est l’arrivée au monde, de son enfant, au début de mai 2019, qui aura réussi à faire naître le déclic chez le joueur qui, dès lors, promet de puiser de lui-même la force nécessaire pour retrouver son niveau d’antan. "J’ai compris qu’il fallait que je change mes habitudes. Désormais, on aura droit à un [nouvel] Amine Harit. Un Harit qui a enfin appris à savoir ce qui était bon pour [son] foot", promet le joueur.