Les relations entre le chanteur populaire Abdelaziz Stati et sa fille, la rappeuse Ilham El Arbaoui, alias Ely, sont dégradées au point que celle-ci menace de faire des révélations compromettantes sur son père.
C’est confirmé ! Alpha Blondy sera là pour vous. A Agadir où toutes les étrangetés artistiques et culturelles sont les bienvenues, l’ambiance sera plutôt festive. Festival Timitar vous le garantie. Du reggae à l’africaine chanté en français, anglais et en dioula, langue véhiculaire de l’Afrique de l’Ouest. Des textes engagés et significatifs prônant liberté, unité et amour. Voilà ce que l’ambassadeur de la paix nous propose le 03 juillet prochain à Agadir dans le cadre de la cinquième édition du Festival Timitar.
Figure incontournable du reggae africain mais également du reggae mondial, Alpha Blondy nous réserve davantage de surprises. Avec son reggae très imprégné de rythmes africains, il aura de quoi chatouiller les festivaliers marocains. Artiste militant, il aime faire réfléchir autant que faire danser. On se rappelle de son concert à Casablanca le 20 juillet 2007 à la scène Corniche. Une spirée où le magicien ivoirien avait enflammé la scène.
Il avait passé en revue le vieux répertoire dont « Sweet Fanta Dialo », « Ne tirez pas à l’ambulance » ou encore « Parce qu’il y a des imbéciles », et « We want peace ». Cette fois-ci, il aura quelques chose de nouveau. Plus subtil, il vient juste de sortir un nouvel opus intitulé « Jah Victory ». Un album conçu avec l’ex-Wailer Tyrone Downie et les « riddim twins » Sly & Robbie. « Jah Victory » c’est aussi la retrouvaille d’Alpha Blondy, avec ses nombreux fans un peu partout.
Mixé à Paris et enregistré en Jamaïque, ce disque a insufflé à notre artiste la volonté de produire d’autres morceaux. « J’ai eu envie d’ajouter des nouvelles chansons. J’ai dit à Tyrone : « Si Sly & Robbie étaient là, c’est eux qui feraient la rythmique. » Trente minutes plus tard, quelqu’un passe dans le studio, c’est Tyrone qui l’a reconnu : « Hey Robbie ! What are you doing here ? » Il donnait un concert et il venait au studio chercher une basse. Voilà comment Robbie a joué la basse de « Wish You Were Here », plus d’autres chansons encore », lit-on dans le site d’Alpha.
Avec 19 titres au total, « Jah Victory » confirme qu’Alpha Blondy n’a rien perdu de son aura. Vitrine de toutes les mélodies reggae, cet album revisite les multiples facettes du genre. A la fois roots et innovateur, émotionnel et révolutionnaire, cette nouveauté est une longue transmission mais surtout un acte de foi.
« Qui d’autre que le prophète du one drop aurait pu reprendre la chanson emblématique de Pink Floyd, « Wish You Were Here », pour en faire une jam reggae avec de la cornemuse sur le refrain ? Et que dire de ce titre à la menaçante beauté, « Les salauds », chanson en cinémascope et sans rythmique qui pointe du doigt les « journalistes pyromanes, les politiciens mythomanes, les prêtres corrompus et les imams vendus » sur fond de nappes synthétiques et de guitares en pleurs ?
Sans la nommer, Alpha évoque cette guerre civile qui a ravagé la Côte d’Ivoire, paradis africain déchiré par le concept absurde de l’« ivoirité ». Plus dansant, « Bahia » évoque l’amour du Brésil et de sa sensualité à fleur de peau. Un pays où Blondy jouit d’une popularité inattendue », écrit Olivier Cachin, journaliste musical depuis le milieu des années quatre-vingt après avoir écouté le nouvel album d’Alpha Blondy.
Décoré récemmentpar l’ONU en tant que « messager de la paix », Alpha Blondy demeure l’un des meilleurs représentants mondiaux d’un reggae contestataire, porteur de message politique et social. Il a même dénoncé l’intervention de l’armée française dans le territoire ivoirien : « Allez-vous-en de ma Côté d’Ivoire ».
Originaire de la Côte d’Ivoire où il vit toujours, il se fera très vite remarquer par l’originalité de son reggae et la tonalité de ses textes qui vont secouer l’Afrique der l’Ouest. Comme si un vent mystique allait pour toujours envelopper la Côte d’Ivoire des années 80.
Sa venue sera l’occasion pour les Gadiris de redécouvrir un style musical de moins en moins vendeur. Tout autour du globe, on privilégie ses versions plus récentes, comme la dance hall ou le reggaeton, certes plus festives, et plus engagées.
Bref son concert à Agadir n’est pas seulement pour promouvoir le rastafarisme, mais bien pour éveiller les consciences et renouer avec une culture plus « intelligente et utile ». Ce ne sera pas seulement de la musique qu’on va écouter, mais une vraie philosophie de vie.
Source : Libération - Ayoub Akil
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