La nouvelle expédition de l’aventurière a commencé à Nador à pied et à dos de chameau pour finir à Ouarzazate, soit 1 400 km parcourus. L’équipe d’expédition d’Alice Morrisson était composée de trois guides locaux, Brahim Ahalfi, Addi Bin Youssef et Ali Ahalfi, ainsi que six chameaux. Elle raconte avoir baptisé cette expédition « La quête des dinosaures » en mémoire du moment fort de ce voyage de grandes découvertes. « C’était incroyablement excitant quand nous avons trouvé des empreintes de dinosaures dans une zone près du massif M’Goun (partie centrale du Haut Atlas). C’était très gratifiant après neuf semaines de recherches », raconte l’aventurière. Les empreintes de pas appartiennent aux Sauropodes, une espèce de dinosaure qui existait il y a plus de 66 millions d’années, rapporte la MAP.
Les précédentes expéditions d’Alice Morrison, surnommées « Indiana Jones des filles », au Maroc l’ont emmenée sur les traces du fleuve Draa et le désert du Sahara. Elle est d’ailleurs devenue la première femme à parcourir intégralement le cours du fleuve Draa. Les trois expéditions lui ont permis de parcourir environ 4000 kilomètres à travers le Maroc. Tout au long de son voyage, elle a documenté son blog de ses émotions, ses découvertes, ses rencontres. Elle a également fait part de l’impact socio-économique de la pandémie du covid-19 sur les communautés rurales des zones éloignées et enclavées.« J’ai été témoin de la façon dont même les tribus nomades les plus reculées ont été touchées. Au cours des 1 400 kilomètres de marche, chaque communauté que nous avons rencontrée nous a dit qu’elle n’avait eu aucun cas d’infection, mais que les effets économiques ont été dévastateurs », raconte-t-elle.
Alice Morrison parle couramment l’arabe et l’Amazigh, et n’a eu aucune difficulté à s’imprégner de la vie des femmes dans les communautés rurales parcourues et de recueillir leurs histoires et témoignages.« Le Maroc connait actuellement une période de grands changements avec la généralisation de l’éducation et de l’enseignement. En une seule génération, le taux d’alphabétisation des filles a considérablement augmenté, ce qui démontre souvent qu’elles aspirent à un avenir meilleur et différent de celui de leurs mères », explique l’aventurière, très touchée par les nombreuses marques d’affection et de sympathie qui lui ont été réservée dans chaque communauté.
De son côté, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin, salue le courage et la détermination de l’aventurière. « Je suis impressionné par les performances d’Alice et de sa passion pour le Maroc. Par ce voyage, et malgré les temps difficiles en raison de la pandémie, l’aventurière partage avec le monde sa passion du Royaume et fait découvrir à une grande échelle ses inestimables richesses culturelles et naturelles », a-t-il déclaré face à la presse.
Le périple à dos de chameau à travers le Maroc n’est pas le premier que mène l’Écossaise. Elle a déjà parcouru l’Afrique à vélo, du Caire au Cap, en Afrique du Sud. Elle a également couru le Marathon des Sables. Elle a aussi retracé les anciennes routes du commerce du sel, de l’or et des esclaves dans la série BBC2 « Du Maroc à Tombouctou : une aventure arabe ». Alice est également l’auteure de trois livres qui renseignent davantage sur ses aventures, dont les best-sellers d’Amazon « Aventures au Maroc : des souks au Sahara » et « Esquiver les éléphants », précise la même source.